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La place du bonheur dans la philosophie.

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5 participants

descriptionLa place du bonheur dans la philosophie. - Page 5 EmptyRe: La place du bonheur dans la philosophie.

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L'exemple que donne Spinoza est la raison. En corollaire de la proposition XXXV de l'Éthique IV, il écrit :
quand chaque homme cherche le plus ce qui lui est utile à lui même, alors les hommes sont le plus utile aux autres. Car, plus chacun cherche ce qui lui est utile et s'efforce de se conserver, plus il est doué de vertu ou, ce qui revient au même, plus grande est la puissance dont il est doué pour agir selon les lois de la nature, c'est-à-dire pour vivre sous la conduite de la raison. Mais quand les hommes vivent sous la conduite de la raison, c'est alors qu'ils s'accordent le plus en nature, donc quand chacun cherche le plus ce qui lui est utile à lui même, c'est alors que les hommes sont les plus utiles les uns aux autres.


Spinoza poursuit cette idée ensuite dans sa scolie.

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aristippe de cyrène a écrit:
Je n'ai lu que très peu de philosophie dans ma vie et ne connais pas grand chose en philosophie, c'est entendu. Mais je ne suis pas flasque, encore moins fainéant. Et je sais encore faire des recherches sur un philosophe et comprendre plus ou moins son point de vue sur une question. Je ne pense pas avoir à lire toute l’œuvre de Kant pour saisir son point de vue sur une problématique, comme je n'ai pas à lire tous les philosophes du monde pour pouvoir parler de philosophie. Sinon, autant quitter ce forum et revenir dans 40 ans, quand j'aurai acquis plus de connaissances et que je pourrai dire quelque chose sans qu'on me toise comme le jeunot-qui-ne-sait-rien.

Blablabla. Vous ouvrez un sujet pour vous défendre face à des personnes qui vous reprochent votre pédantisme et, comme stratégie de défense, vous choisissez le pédantisme. Si, vraiment, votre objectif est d'intégrer une hypokhâgne, attendez-vous à en prendre plein la figure les premières semaines. Alors ne jouez pas la victime et tâchez de conformer vos propos à vos actes, et surtout de les proportionner à ce que vous savez, ce qui vous dispensera de faire la leçon sans en avoir les moyens.

aristippe de cyrène a écrit:
J'exprime un point de vue. Je ne donne aucun exemple...
J'ai dit que j'étais incapable de donner "un exemple significatif, puis de le subsumer sous une catégorie suffisamment pertinente pour en proposer une définition". Cela ne veut pas dire que je me sens incapable d'exprimer une idée sur une notion.

Exprimer une idée sur une notion, comme vous dites, c'est déjà se livrer à une définition.

aristippe de cyrène a écrit:
Si l'égoïsme résume l'utilité

Je n'ai jamais entendu cela, et vous le savez.

Ne jouez pas ce petit jeu avec moi. Vous l'avez bel et bien entendu ainsi, vous l'avez affirmé. Et vous recommencez ci-dessous :
aristippe de cyrène a écrit:
Mais l'idée générale reste la même et reconnaissez que ce que dit Spinoza pourrait être assimilé à de l’égoïsme.

Bref, je vous le dis une deuxième et dernière fois : vous ne lisez pas Spinoza correctement (ou bien, hypothèse dangereuse pour vous, vous vouliez nous balader en nous balançant des citations sorties de leur contexte). Vous dites :
aristippe de cyrène a écrit:
L'exemple que donne Spinoza est la raison.

Alors il va être temps de lire correctement, en commençant par lire le titre de la Proposition XXXV :
Les hommes ne sont constamment et nécessairement en conformité de nature qu'en tant qu'ils vivent selon les conseils de la raison

La raison permet de vivre en conformité avec la nature. La raison n'est pas un exemple, ici, mais le sujet même de la proposition, que nous allons citer dans son intégralité :
Spinoza a écrit:
Démonstration : Les hommes, en tant qu'ils sont livrés au conflit des affections passives, peuvent être de nature différente (par la Propos. 33, part. 4) et même contraire (par la Propos. précédente). Or, on ne peut dire des hommes qu'ils agissent qu'en tant qu'ils dirigent leur vie d'après la raison (par la Propos. 3, part. 3), et par conséquent tout ce qui résulte de la nature humaine, en tant qu'on la considère comme raisonnable, doit (en vertu de la Déf. 2, part. 3) se concevoir par la nature humaine toute seule, comme par sa cause prochaine. Mais tout homme, par la loi de sa nature, désirant ce qui lui est bon, et s'efforçant d'écarter ce qu'il croit mauvais pour lui (par la Propos. 19, part. 4), et d'un autre côté, tout ce que nous jugeons bon ou mauvais d'après la décision de la raison étant nécessairement bon ou mauvais (par la Propos. 41, part. 2), ce n'est donc qu'en tant que les hommes règlent leur vie d'après la raison qu'ils accomplissent nécessairement les choses qui sont bonnes pour la nature humaine, et partant bonnes pour chaque homme en particulier ; en d'autres termes (par le Coroll. de la Propos. 31, part. 4), les choses qui sont en conformité avec la nature de tous les hommes. Donc les hommes en tant qu'ils vivent selon les lois de la raison, sont toujours et nécessairement en conformité de nature. C. Q. F. D.

Impossible de lire correctement les corollaires sans les démonstrations qui les précèdent, alors pour le coup, il serait prudent de vérifier les définitions respectives de corollaire et de scolie, Aristippe, et d'une manière générale, de consulter un manuel sur les rudiments de la logique ; d'autant que quand on lit votre interprétation, on croirait lire une remarque se rapportant à la fameuse main invisible d'Adam Smith, donc très loin de Spinoza.


Dernière édition par Euterpe le Ven 14 Mar 2014 - 0:07, édité 1 fois

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Une remarque de Rosset à propos du bonheur :

descriptionLa place du bonheur dans la philosophie. - Page 5 EmptyA la recherche*

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De toute façon, il faut bien dégrossir, ébaucher, façonner, avant de compter faire un chef-d'œuvre ! ;)

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jean ghislain a écrit:
Il est vrai que ce serait l'idéal de vivre selon des préceptes moraux
Il n'y a pas de morale chez Spinoza, qui n'est pas non plus un rationaliste au sens où on l'entend souvent. La raison de Spinoza, matérialiste athée, ne s'étalonne qu'en fonction de la nature (seule réalité à ses yeux).

jean ghislain a écrit:
Mais faut-il pour autant vouloir vivre selon la raison ? De prime abord oui, bien entendu, même c'est chose si difficile mais néanmoins nécessaire ne serait-ce que pour se maîtriser et ne pas tomber dans la folie des passions peut-être ?
Même Nietzsche ne rejette pas la raison. Il rejette plutôt le rationalisme, la logique, l'intellectualisme, autrement dit la raison quand elle est séparée de la vie, quand elle ne s'alimente plus à la source, à la profondeur des passions.


jean ghislain a écrit:
Sinon, Aristippe, restez dans ce forum, je vous apprécie, vous avez autant de valeur que n'importe qui, quand bien même il serait plus âgé que vous !
Même un nietzschéen est capable d'un tel prêchi-prêcha ? Concernant Aristippe, ne vous inquiétez pas, ça ne dépend que de lui, mais aussi et surtout de sa capacité à apprendre, comprendre et respecter le plus scrupuleusement du monde certains principes. Pour les amuse-gueules récréatifs qu'on trouve dans les festivals pan-narcissiques, s'il y tient viscéralement, ontologiquement ou psychologiquement, peu importe, il devra aller voir ailleurs.

Ce forum ne sera pas une maison hantée où les membres devraient cohabiter dans l'étouffoir et la moiteur des booms où les baudruches pathétiques, hystériques et psychédéliques de la subjectivité troquent sans vergogne le psychisme contre les néons et autres promesses de l'autocongratulation et de l'autojouissance. On ne trouve ici aucune rubrique dédiée aux médications destinées à cette pathologie d'autant plus envahissante qu'elle est banalisée et fort répandue.



Dernière édition par Euterpe le Sam 30 Juil 2016 - 0:21, édité 2 fois
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