aristippe de cyrène a écrit: Je n'ai lu que très peu de philosophie dans ma vie et ne connais pas grand chose en philosophie, c'est entendu. Mais je ne suis pas flasque, encore moins fainéant. Et je sais encore faire des recherches sur un philosophe et comprendre plus ou moins son point de vue sur une question. Je ne pense pas avoir à lire toute l’œuvre de Kant pour saisir son point de vue sur une problématique, comme je n'ai pas à lire tous les philosophes du monde pour pouvoir parler de philosophie. Sinon, autant quitter ce forum et revenir dans 40 ans, quand j'aurai acquis plus de connaissances et que je pourrai dire quelque chose sans qu'on me toise comme le jeunot-qui-ne-sait-rien.
Blablabla. Vous ouvrez un sujet pour vous défendre face à des personnes qui vous reprochent votre pédantisme et, comme stratégie de défense, vous choisissez le pédantisme. Si, vraiment, votre objectif est d'intégrer une hypokhâgne, attendez-vous à en prendre plein la figure les premières semaines. Alors ne jouez pas la victime et tâchez de conformer vos propos à vos actes, et surtout de les proportionner à ce que vous savez, ce qui vous dispensera de faire la leçon sans en avoir les moyens.
aristippe de cyrène a écrit: J'exprime un point de vue. Je ne donne aucun exemple...
J'ai dit que j'étais incapable de donner "un exemple significatif, puis de le subsumer sous une catégorie suffisamment pertinente pour en proposer une définition". Cela ne veut pas dire que je me sens incapable d'exprimer une idée sur une notion.
Exprimer une idée sur une notion, comme vous dites, c'est déjà se livrer à une définition.
aristippe de cyrène a écrit: Si l'égoïsme résume l'utilité
Je n'ai jamais entendu cela, et vous le savez.
Ne jouez pas ce petit jeu avec moi. Vous l'avez bel et bien entendu ainsi, vous l'avez affirmé. Et vous recommencez ci-dessous :
aristippe de cyrène a écrit: Mais l'idée générale reste la même et reconnaissez que ce que dit Spinoza pourrait être assimilé à de l’égoïsme.
Bref, je vous le dis une deuxième et dernière fois : vous ne lisez pas Spinoza correctement (ou bien, hypothèse dangereuse pour vous, vous vouliez nous balader en nous balançant des citations sorties de leur contexte). Vous dites :
aristippe de cyrène a écrit: L'exemple que donne Spinoza est la raison.
Alors il va être temps de lire correctement, en commençant par lire le titre de la Proposition XXXV :
Les hommes ne sont constamment et nécessairement en conformité de nature qu'en tant qu'ils vivent selon les conseils de la raison
La raison permet de vivre en conformité avec la nature. La raison n'est pas un exemple, ici, mais le sujet même de la proposition, que nous allons citer dans son intégralité :
Spinoza a écrit: Démonstration : Les hommes, en tant qu'ils sont livrés au conflit des affections passives, peuvent être de nature différente (par la Propos. 33, part. 4) et même contraire (par la Propos. précédente). Or, on ne peut dire des hommes qu'ils agissent qu'en tant qu'ils dirigent leur vie d'après la raison (par la Propos. 3, part. 3), et par conséquent tout ce qui résulte de la nature humaine, en tant qu'on la considère comme raisonnable, doit (en vertu de la Déf. 2, part. 3) se concevoir par la nature humaine toute seule, comme par sa cause prochaine. Mais tout homme, par la loi de sa nature, désirant ce qui lui est bon, et s'efforçant d'écarter ce qu'il croit mauvais pour lui (par la Propos. 19, part. 4), et d'un autre côté, tout ce que nous jugeons bon ou mauvais d'après la décision de la raison étant nécessairement bon ou mauvais (par la Propos. 41, part. 2), ce n'est donc qu'en tant que les hommes règlent leur vie d'après la raison qu'ils accomplissent nécessairement les choses qui sont bonnes pour la nature humaine, et partant bonnes pour chaque homme en particulier ; en d'autres termes (par le Coroll. de la Propos. 31, part. 4), les choses qui sont en conformité avec la nature de tous les hommes. Donc les hommes en tant qu'ils vivent selon les lois de la raison, sont toujours et nécessairement en conformité de nature. C. Q. F. D.
Impossible de lire correctement les corollaires sans les démonstrations qui les précèdent, alors pour le coup, il serait prudent de vérifier les définitions respectives de
corollaire et de
scolie, Aristippe, et d'une manière générale, de consulter un manuel sur les rudiments de la logique ; d'autant que quand on lit votre interprétation, on croirait lire une remarque se rapportant à la fameuse main invisible d'Adam Smith, donc très loin de Spinoza.