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- friedrich crapInvité
Re: La place du bonheur dans la philosophie.
Ven 8 Juil 2011 - 15:03
Je vous laisserais volontiers disserter sur un thème biblique célèbre : "heureux les simples d'esprits" (Qu'en pensez-vous réellement ?) Alain voulait dire cela justement : la récompense, c'est sans doute de ne pas croire que le bonheur relève d'un programme ou d'une œuvre généralisable à tous. Silentio a le droit d'être heureux en philosophant, le maçon a le droit d'être heureux, l'homme marié aussi...
D'où une autre sentence classique : le bonheur relève de l'accord avec soi-même.
D'où une autre sentence classique : le bonheur relève de l'accord avec soi-même.
- Silentio
- Messages : 1307
Date d'inscription : 30/01/2011
Age : 44
Re: La place du bonheur dans la philosophie.
Ven 8 Juil 2011 - 15:32
Je ne vois pourtant que la joie. Le bonheur recouvre une part d'inconnu qui nous fait extrapoler à partir du seul connu qu'est la joie. Pourquoi ne pourrait-on parler que de la joie ?Aristippe de Cyrène a écrit:Autrement dit le bonheur n'est pas que la joie, c'est un ensemble.
Je ne sais plus ce que dit précisément Spinoza sur le bonheur. Il faudrait que je le relise, ça commence à faire un moment. Voulez-vous dire que le bonheur c'est la joie redoublée par la connaissance intuitive de se savoir joyeux ou disposé à une joie prochaine ? La joie serait l'affect et le bonheur le sentiment ?Aristippe de Cyrène a écrit:Le bonheur n'est jamais continu ou immuable. Le bonheur, c'est quand on sent que la joie est disponible maintenant. C'est quand on se lève le matin et qu'on sent que la joie viendra, puis repartira.
Et ce n'est pas la récompense d'actions visant à trouver ce bonheur. Je suis d'accord avec votre dernière citation sur l'accord avec soi-même. Du coup je me demande si ça n'explique pas cette formule de Spinoza :friedrich crap a écrit:Alain voulait dire cela justement : la récompense, c'est sans doute de ne pas croire que le bonheur relève d'un programme ou d'une œuvre généralisable à tous.
Or la vertu, selon Nietzsche, est la réalisation de la nécessité de l'âme (il dit quelque chose comme ça dans le Gai savoir, je crois ; je le cite parce que je ne me souviens plus clairement de ce que dit Spinoza :oops: mais ça ne doit pas être éloigné - il faut vraiment que je relise l'Ethique -).Spinoza, Ethique, V, 42 a écrit:La béatitude n'est pas la récompense de la vertu: c'est la vertu elle-même.
- Desassocega
- Messages : 1139
Date d'inscription : 02/04/2011
Re: La place du bonheur dans la philosophie.
Ven 8 Juil 2011 - 15:50
Exactement.Voulez-vous dire que le bonheur c'est la joie redoublée par la connaissance intuitive de se savoir joyeux ou disposé à une joie prochaine ?
C'est exactement la même chose pour l'amour et le désir, qui chez Spinoza est avant tout puissance. Sa théorie du désir vise d'abord la joie.
- InvitéInvité
Re: La place du bonheur dans la philosophie.
Ven 8 Juil 2011 - 20:15
Oui, je connais bien ces distinctions opérées notamment par Spinoza avec finesse et discernement... mais je suis embarrassé par la question de l'intensité et de ce que vit le corps. Soyons clairs : dans la joie il y a de l'intensité (souvent du rire ou tout au moins du sourire) tandis que dans le bonheur il y a avant tout un calme bien-être dont la conscience prend conscience.
Dans la conscience du bonheur, songez-y, le corps est presque toujours au repos, ou dans une activité tranquille. Dès que le corps est excité (titillé chez Spinoza), le bonheur est remis après l'effort.
Il y a aussi le bonheur de la bonne chair et du bon vin. Vous voulez essayer ?
Dans la conscience du bonheur, songez-y, le corps est presque toujours au repos, ou dans une activité tranquille. Dès que le corps est excité (titillé chez Spinoza), le bonheur est remis après l'effort.
Il y a aussi le bonheur de la bonne chair et du bon vin. Vous voulez essayer ?
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