Portail philosophiqueConnexion

Bibliothèque | Sitographie | Forum

Philpapers (comprehensive index and bibliography of philosophy)
Chercher un fichier : PDF Search Engine | Maxi PDF | FreeFullPDF
Offres d'emploi : PhilJobs (Jobs for Philosophers) | Jobs in Philosophy
Index des auteurs de la bibliothèque du Portail : A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

La place du bonheur dans la philosophie.

power_settings_newSe connecter pour répondre
5 participants

descriptionLa place du bonheur dans la philosophie. - Page 12 EmptyRe: La place du bonheur dans la philosophie.

more_horiz
Le bonheur me semble moins lié à l'intensité (c'est le plaisir, la joie, que l'on voudrait sortir de leur instantanéité) qu'à la simplicité. En général c'est le maçon, par exemple, qui a plus tendance à se dire heureux. Il jouit de la simplicité de sa vie, se contente de peu, à moins qu'il ne veuille dire que sa vie n'est pas troublée et qu'il est satisfait par l'équilibre qu'il a trouvé (ou peut-être n'est-ce qu'atteindre un idéal fixé par l'opinion, c'est-à-dire avoir un travail, une belle femme et des enfants qui réussissent, de même que de l'argent, du confort et de quoi satisfaire tous les désirs). Le philosophe moderne ne saurait connaître ce bonheur à moins de travailler à devenir un sage et retrouver l'innocence de l'enfant et parfois la moquerie face à tout ce qui est en trop dans nos vies. Personnellement je ne sais pas ce qu'est le bonheur tel que vécu, par contre je sens que je cherche quelque chose qui me complète et m'assure contre l'insatisfaction quotidienne.

descriptionLa place du bonheur dans la philosophie. - Page 12 EmptyRe: La place du bonheur dans la philosophie.

more_horiz
"Le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l'ont pas cherché". A méditer.

Le bonheur ne peut être une récompense. S'il était une récompense, cela supposerait qu'on fasse quelque chose, puis qu'ensuite le bonheur vienne. Le bonheur se vit dans l'instant, c'est un "passage de joie" comme disait Spinoza.

En général c'est le maçon, par exemple, qui a plus tendance à se dire heureux.

Pourtant je n'ai pas l'impression qu'au Portugal les gens soient spécialement plus heureux.

descriptionLa place du bonheur dans la philosophie. - Page 12 EmptyRe: La place du bonheur dans la philosophie.

more_horiz
aristippe de cyrène a écrit:
En général c'est le maçon, par exemple, qui a plus tendance à se dire heureux.

Pourtant je n'ai pas l'impression qu'au Portugal les gens soient spécialement plus heureux

La saudade n'est pas incompatible avec le bonheur. Accompagnée d'un Schweppes bien frais, l'amertume adoucie par le sucre inciterait même les Brésiliens à danser doucement et chaudement.

Dernière édition par Euterpe le Sam 30 Juil 2016 - 8:40, édité 1 fois

descriptionLa place du bonheur dans la philosophie. - Page 12 EmptyRe: La place du bonheur dans la philosophie.

more_horiz
Je voulais dire que j'ai l'impression que ce sont ceux qui ne sont pas des intellectuels, malgré leur condition parfois pauvre (ou très pauvre comme dans certains pays), qui font preuve de joie de vivre ou ont tendance à se dire heureux. Je suis frappé dans les reportages télévisés par la facilité avec laquelle les gens communs et simples (ce qui est très bien) avouent leur bonheur, et cela pour des motifs ou selon des causes parfois dérisoires. Si on me posait la question j'aurais tendance à répondre que je ne suis pas heureux, mais cela ne signifierait pas que je suis obligatoirement ou toujours malheureux. Simplement cette notion évidente de bonheur est un mystère pour moi. Je ne connais que la joie et si elle se prolongeait je l'appellerais de la même façon ; mais faire durer la joie la détruirait, je vois mal comment faire durer son intensité et si elle durait elle ne serait plus une intensité dans son mouvement ascendant. Peut-être les gens veulent-ils dire qu'ils sont contents de ce qu'ils font et qu'il leur arrive assez souvent de prendre du plaisir. Ce ne serait donc qu'un bonheur relatif et partiel mais plus régulier et d'une intensité plus faible.

descriptionLa place du bonheur dans la philosophie. - Page 12 EmptyRe: La place du bonheur dans la philosophie.

more_horiz
Je ne connais que la joie et si elle se prolongeait je l'appellerais de la même façon ; mais faire durer la joie la détruirait, je vois mal comment faire durer son intensité et si elle durait elle ne serait plus une intensité dans son mouvement ascendant. Peut-être les gens veulent-ils dire qu'ils sont contents de ce qu'ils font et qu'il leur arrive assez souvent de prendre du plaisir.

Le bonheur n'est jamais continu ou immuable. Le bonheur, c'est quand on sent que la joie est disponible maintenant. C'est quand on se lève le matin et qu'on sent que la joie viendra, puis repartira.
Vous savez, si je devais imager le bonheur, je dessinerais sur une feuille une multitude de cases, certaines seraient coloriées en joie, d'autres en tristesse, et d'autres non coloriées. Puis je reculerais, loin, très loin. Et puis, de si loin, je regarderais de nouveau cette feuille, mais ne distinguerais plus toute la variété qui la compose, je ne verrais plus que la couleur de la joie. Autrement dit le bonheur n'est pas que la joie, c'est un ensemble. Et quand on prend du recul et qu'on s'observe soi-même, on voit très vite la couleur qui nous compose

La saudade n'est pas incompatible avec le bonheur

Tout à fait ! La saudade est une promesse, une promesse de bonheur qui transforme la mémoire en horizon.

Dernière édition par aristippe de cyrène le Ven 8 Juil 2011 - 15:04, édité 1 fois
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
power_settings_newSe connecter pour répondre