Silentio a écrit:Vous avez raison, mais en même temps je ne suis pas réductible aux autres, du fait que je suis à la fois une ouverture ou un point de vue sur le monde, et non pas ce que pensent et voient les autres, et à la fois un néant, une béance, une négation qui entre en relation avec l'altérité, se définit par elle et s'invente perpétuellement dans ses rencontres.
Oui, c'est bien cela que je veux signifier par cette image : une partie du "moi" est émergée et l'autre immergée. En fait, le "moi" c'est très compliqué... c'est à la fois rien et tout. C'est une mémoire. Et puis c'est le fait de percevoir directement le monde à partir de soi. Cela s'inscrit dans le temps mais c'est aussi hors de la durée.
Il est évident que nous ne sommes pas uniquement le produit des autres et du monde qui nous entoure. Il y a aussi une volonté qui s'exprime et à partir de laquelle je me construis.
Mais à présent nous ne sommes pas loin de la liberté, du conditionnement, de l'inné, de l'acquis, etc.
En fait je veux montrer, dans le développement de ma pensée, que la mort est un mystère, comme l'est la vie et la conscience, et que les interrogations philosophiques fondamentales découlent de cela : aussi bien de la mort que de la vie. Et à ces questions je n'ai pas vraiment envie de m'en tenir aux réponses convenues. Je préfère m'interroger.