Si, certainement, je crois d'ailleurs que la philosophie comme apprentissage de la mort nous mène à nous soucier de ce que nous faisons de notre vie.
jean ghislain a écrit:Beau rêve ou pas, il se trouve qu'il faut être vivant pour faire "l'expérience" de la mort (des autres). C'est du sein même de la vie qu'on fait cette expérience de l'inconnu. En conséquence de quoi on ne saurait "accuser" les personnes qui se projettent dans la mort de le faire. Les "accuser" d'une conscience défaillante, c'est leur demander de mourir et de n'en faire l'expérience qu'une fois mortes ! Or une fois mort, on ne peut pas plus faire l'expérience de la mort que de son vivant, puisqu'on est mort et qu'on ne peut pas revenir à la vie pour renseigner ceux qui nous suivrons... Être dans le vrai, soit, pas au point d'être inconséquent.Parler de la mort comme d'un lieu au-delà de ce que nous vivons résulte pour moi d'un refus de prendre conscience que l'on meurt, nous aussi, puisque c'est placer l'espoir de vivre encore et toujours. Cette conscience de la mort, dirais-je plutôt de la finitude de la vie, ne semble pas donné à tous. Certes, "on" sait bien que l'on va mourir, mais "on" ne veut pas y croire, peut-être par amour de la vie ? Il y a aussi le cas plus triste de ceux qui ne veulent pas mourir (c-à-d vivre au-delà) car ils veulent une autre chance de vivre enfin heureux dans un lieu auquel ils croient, ce qui les réconforte de leur présent misérable. A-t-on alors le droit de leur enlever ce beau rêve ?
jean ghislain a écrit:Parler de la mort comme d'un lieu au-delà de ce que nous vivons résulte pour moi d'un refus de prendre conscience que l'on meurt, nous aussi, puisque c'est placer l'espoir de vivre encore et toujours. Cette conscience de la mort, dirais-je plutôt de la finitude de la vie, ne semble pas donné à tous. Certes, "on" sait bien que l'on va mourir, mais "on" ne veut pas y croire, peut-être par amour de la vie ? Il y a aussi le cas plus triste de ceux qui ne veulent pas mourir (c-à-d vivre au-delà) car ils veulent une autre chance de vivre enfin heureux dans un lieu auquel ils croient, ce qui les réconforte de leur présent misérable. A-t-on alors le droit de leur enlever ce beau rêve ?