Silentio a écrit:Je disais que le fouet était pour Nietzsche, autrement dit par masochisme, il est possible qu'il ait aimé se faire fouetter, à l'instar d'Auguste (dans la série Rome, je suppose que c'est historiquement probable).
Ah, vous faites sans doute référence à la photo où on voit Lou avec un fouet derrière Nietzsche et Rée ? Mais c'est une plaisanterie sans aucun fondement. Nietzsche ne versait pas là-dedans, en tous les cas, je n'ai vu aucune trace de ce genre dans la biographie très complète de Janz. Quant à la série Rome, j'ai déjà dit ici qu'elle était bien plus américaine que romaine, donc trop moderne pour être vraie (ce qui ne veut pas dire qu'elle ne soit pas réaliste). Sur les Empereurs, Suétone donne le ton juste, le ton romain. Je juge par rapport à lui.
Je pense que l'idéal antique du sage est proche de l'idéal de Goethe ou de Schopenhauer et que Nietzsche préférerait mille fois des Platon aux efféminés que sont devenus les modernes.
Dans ce cas, il préférerait encore mieux Thucydide ou Salluste que Platon, parce que Thucydide ne se fait aucune illusion, il est implacable dans le réalisme. Ce qu'il reproche à Goethe est la multiplicité, le dilettantisme, la fausse sérénité, ce qui s'apparente beaucoup aux maladies modernes des Français de Bourget. Bien sûr, Goethe est trop profondément païen pour ne pas plaire beaucoup à Nietzsche.