friedrich crap a écrit:Suivent quelques rappels de Richter sur des sentences/affirmations de Nietzsche, certes de premier degré, mais qui appartiennent à sa pensée la plus "directe" :
- Celui qui veut contribuer au salut de l'humanité devrait se faire aussi "impitoyable" que la nature à l'égard des faibles et des ratés.
- Les faibles et les malades sont des parasites de la société et constituent une entrave pour les forts. Ils vivent du temps et des forces des hommes bien portants (p. 141).
- La guerre - dont il fait par ailleurs l'apologie - est détestable sous sa forme moderne, d'une part parce que les meilleurs y périssent et d'autre part parce que ceux qui en reviennent malades ou amputés contribuent à la dégénérescence de la société.
- L'extinction de beaucoup d'espèces d'hommes est aussi désirable que toute procréation (p. 150).
- Il faut non seulement éliminer les dégénérés, mais, encore plus simplement, les empêcher de se reproduire.
- La suppression des dégénérés ne suffira peut-être pas à "épurer la société" car il faudra aussi se passer des malades chroniques, des neurasthéniques et aussi des hommes de mauvais tempérament (les bilieux) (p. 150).
- Il faut considérer les criminels comme des malades et les éliminer en tant que parasites, c'est le sens et le but de leur peine (p. 152).
- Malades incurables et criminels, s'ils ne sont pas éliminés, ou dans l'attente de l'être, doivent être castrés pour éviter leur reproduction (p. 153).
- En prenant exemple chez les Grecs, il considère que les enfants nés chétifs devraient être éliminés (p. 154).
- Lorsque la vie devient un fardeau pour soi ou pour les autres, il faut savoir mourir à temps (Zarathoustra).
Voilà une pensée qui s'assume, comme d'autres, sous d'autres cieux. Mais il sera bien difficile de trouver ici un Nietzsche du second degré
A ce stade, vous devez impérativement citer le texte de Nietzsche, pour des raisons évidentes. Quant à prétendre savoir distinguer un premier et un deuxième degré dans son œuvre, vous voudrez bien avoir le bon sens de considérer que c'est indémontrable, et que si cela vous paraît possible, plausible et instructif d'un point de vue philosophique, vous devez l'expliquer en détail. Enfin, merci de ne pas oublier de comparer directement ce que vous lisez à propos de Nietzsche et ce que vous lisez de Nietzsche. Si vous souhaitez le lire à charge, faites le aussi et simultanément à décharge ; si vous souhaitez adopter un point de vue, adoptez en même temps d'autres points de vue. On appelle ça l'objectivité.