J'abandonne le récit chez le DAC.
J'imagine que la scission en deux sous-familles, l'une dont est issu le chimpanzé, et l'autre dont est issu l'homme, serait due au mécanisme de rejet d'un corps étranger.
Dans un premier temps, un événement provoquerait le déclenchement d'un processus de modification de la conscience. Puis s'ensuivrait une altération du comportement. Enfin, le reste du groupe ayant échappé à ces transformations en viendrait, tout naturellement, à rejeter les individus affectés.
J'en viens au lien culturel entre le rite funéraire et la dynastie.
Dans La violence et le sacré, René Girard, à deux reprises, s'interroge : pourquoi l'homme connaît-il la violence, comme s'il avait perdu cet instinct animal de retenue lors d'un affrontement avec un congénère.
J'imagine la société du DAC fonctionnant sur le modèle du mâle dominant : soumission ou proscription. Qu'un autre mâle du groupe ou un étranger vienne le disputer, et le combat s'engage, le plus souvent ramené à un simulacre. Le plus fort s'impose. Et tout rentre dans l'ordre. Tranquillement. Demain, rebelote. Et après ? Tôt ou tard, le dominant cédera sa place. Par fatigue. Par vieillesse. En fait, la mort constitue la borne ultime mais théorique du pouvoir. Or, avec le rite funéraire et la dynastie, la donne change. La mort ne représente plus l'assurance d'un changement de situation. Le pouvoir s'étend au-delà. On n'en voit pas la fin. Terminé cette tranquillité d'esprit. Une chose naît : la frustration, la pression. Et croît. Jusqu'à ce que, mécaniquement, ça éclate. Pour donner quoi ? La violence.