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Autour d'une pensée de l'existence

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Arcturus
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descriptionAutour d'une pensée de l'existence - Page 24 EmptyRe: Autour d'une pensée de l'existence

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Hervé BOURGOIS a écrit:
[...] pourtant la signification du mot pain aujourd'hui, ne peut être la même que celle d'il y a mille ou deux mille ans, puisque le blé n'existait pas, [...]

Non, le blé est bien antérieur.

Veillez à ne pas dévier du débat. la linguistique est certes importante mais ne doit pas vampiriser le sujet.

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Hervé BOURGOIS a écrit:
Arcturus
Nous pourrions prendre Parménide comme fil conducteur et partir du constat que l’existence est toujours présupposée. Présupposée par notre pensée et chacune de nos expériences. Mais comme le souligne Gabriel Marcel dans son journal métaphysique : « L’esprit se doit d’oublier l’existence, s’il veut s’attacher à tel ou tel objet ». Nous voyons tout de suite où est le paradoxe, l’existence est bien la condition de possibilité de la pensée, mais elle se dérobe à la pensée. C’est pourquoi nous pouvons toujours dire avec Gabriel Marcel que le commencement de la pensée correspond au commencement de l’oubli de l’existence.
L’existence est le fondement de la pensée. Elle est première non seulement au sens chronologique, mais au sens logique. Cependant elle ne saurait véritablement être un objet pour la pensée. Sans doute parce que pour la pensée il nous faudrait un point fixe sur lequel prendre appui. Nous ne pouvons penser l’existence que si nous parvenons à lui trouver un fondement, c’est-à-dire quelque chose de stable, fixe, invariable, contrairement à elle qui n’est que fluctuation, écoulement, flux donc changement.

L'existence est un mot qui permet de créer des pensées. 


Vous tenez, par un réflexe culturel habituel, à resituer tout discours dans la contrainte mentale de la causalité. Il faudrait, que, tel un artiste (je dis bien un artiste non un critique d'art) vous regardiez  un tableau en abandonnant toute référence culturelle usuelle : se laisser aller au sentiment. A la perception interne. 
Exister c'est d'abord se rendre compte que je suis ici, à ce moment-là, que d'abord j'existe.  C'est un point de départ. C'est une perception, ce n'est pas déjà un raisonnement mais c'est une perception. En essayant d'attraper aussitôt un écrit comme vous le faites dans un filet rationnel vous vous attelez aussitôt à une chaîne causale. Il faudrait que vous vous laissiez aller. J'écoute cet mouvement musical, sans le critiquer, je regarde ce tableau sans l'expliquer, je respire le parfum de cette rose sans en inférer la structure moléculaire...Vous existez, première étape, première perception. Mais perception aussitôt oubliée si la volonté de tout resituer dans une chaîne causale vous empêche de rester sur ce moment originel.

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Hervé BOURGOIS a écrit:
Arcturus
Nous pourrions prendre Parménide comme fil conducteur et partir du constat que l’existence est toujours présupposée. Présupposée par notre pensée et chacune de nos expériences. Mais comme le souligne Gabriel Marcel dans son journal métaphysique : « L’esprit se doit d’oublier l’existence, s’il veut s’attacher à tel ou tel objet ». Nous voyons tout de suite où est le paradoxe, l’existence est bien la condition de possibilité de la pensée, mais elle se dérobe à la pensée. C’est pourquoi nous pouvons toujours dire avec Gabriel Marcel que le commencement de la pensée correspond au commencement de l’oubli de l’existence.
L’existence est le fondement de la pensée. Elle est première non seulement au sens chronologique, mais au sens logique. Cependant elle ne saurait véritablement être un objet pour la pensée. Sans doute parce que pour la pensée il nous faudrait un point fixe sur lequel prendre appui. Nous ne pouvons penser l’existence que si nous parvenons à lui trouver un fondement, c’est-à-dire quelque chose de stable, fixe, invariable, contrairement à elle qui n’est que fluctuation, écoulement, flux donc changement.

Un chat existe mais ne pense pas. 



Je ne vais pas vous suivre dans votre exemple du chat, car vous ne savez rien du chat, en soi, vous savez du chat que ce que votre représentation vous dit qu'il pourrait être. Nous sommes là dans l'imaginaire. Nous ne sommes plus dans le sujet.

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Hervé BOURGOIS a écrit:

Arcturus a écrit:
L‘existence est la négation de la notion même d’identité. Si nous voulons assurer la pensabilité de l’existence, il suffit de lui trouver un fondement (G. Marcel).  Cette recherche du fondement est menée en premier lieu par Parménide et ce fondement de l’existence ce sera précisément l’être.

L'existence est le mot qui nous permet de distinguer les choses.
L'identité permet par la pensée de définir comment nous nous différencions des choses. Cela mène à un autre sujet qui est d'où provienne les pensées. J'existe car je peux le penser, et cette pensée définit mon identité.
Je ne vois pas d'opposition.



L'existence c'est fluence, c'est le fleuve dans lequel nous nous baignons mais qui est toujours autre. L'existence n'est pas fixation, mais mouvement ou changement constant. D'où la contradiction entre une fluence toujours mouvante et l'identité qui, elle, tend à fixer. C'est l'opposition ente la structure du continu et la nécessité mentale de fixer cette continuité en au moins des instants rassemblés.

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( Bourgois)

Lorsque j'observe un caillou, je pense qu'il existe car je crois qu'il ne change pas. Mais entre le temps t0 et le temps t1, ce n'est plus (tout à fait) le même, il n'est pas indépendant des autres choses qui le transforment. Le caillou n'existe que parce que je peux le nommer en considérant qu'il ne change pas. Le problème soulevé pour l'être humain est le même, sauf qu'il change plus rapidement que le caillou. Il change car il n'est pas indépendant de son environnement, il doit s'adapter à ce qui change autour de lui. La question de savoir ce qui semble être identique entre t0 et t1 est bien ce qui définit l'identité, pas l'existence. Mais, c'est instable et nous n'aurons probablement jamais une réponse précise.



"La question de savoir ce qui semble être identique entre t0 et t1 est bien ce qui définit l'identité, pas l'existence"


Vous opposez ici existence et indentité. Je ne peux qu'être d'accord avec vous.
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