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Philippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000)

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descriptionPhilippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000) - Page 4 EmptyRe: Philippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000)

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Euterpe a écrit:
Je me contente d'une remarque (j'y reviendrai si j'en ai le temps). L'une est élective (ascendante) ; l'autre est exclusive (et horizontale).



En effet, l’égalité substantielle est élective dans la mesure où elle permet un choix éthique délibéré – celui de l’égalité de droit et l’égalité de chances - parmi plusieurs autres idéaux possibles. Cette égalité substantielle ne met pas en cause la structure hiérarchique du monde. L’égalité des chances me permettra de faire mes preuves, de me distinguer des autres par mes mérites et ma liberté d’esprit, de m’élever intellectuellement (= égalité ascendante).
 
Dans le cas de l’égalité par défaut, il n’y a aucune option personnelle possible puisque tous les idéaux se valent en raison de la neutralisation, par principe, de toutes les distinctions intellectuelles ou morales. Cette égalité a de son côté la morale, une morale unique, c’est-à-dire la nouvelle morale dominante apparue depuis les années 60  en France, qui ne dit pas son nom et qui prône une tolérance absolue, avec tout son lot de contradictions logiques et de constructions artificielles.
 
Philippe Bénéton illustre ses propos en prenant, de façon détaillée, l’exemple du racisme et des corruptions de l’anti-racisme ( 6. « Sur les corruptions de l’anti-racisme », pp. 51-65). Au souci légitime d’égalité par-delà les différences ethniques (égalité substantielle) s’est substituée une dérive de l’idée anti-raciste (égalité par défaut), étant donné que l’anti-raciste forcené en est réduit à juger lui-même par la couleur de la peau, et à forcer la notion d’égalité : « Ainsi l’égalité va impliquer un traitement inégal au nom du principe de l’égale « représentation » des différents groupes » (p. 59). Le néo-antiraciste est un raciste qui s'ignore. D’où les politiques de quota, etc.
Un phénomène identique s’est produit, sur la question de l'égalité des femmes, quant aux arguments invoqués en France en faveur de la parité hommes / femmes.

(En espérant ne pas avoir trahi vos propos, Euterpe)

descriptionPhilippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000) - Page 4 EmptyRe: Philippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000)

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Merci à vous pour ces précisions, extrêmement claires, Agur. C'est exactement le sens de ma remarque. Merci à vous également pour avoir pris l'initiative de préciser que la seconde partie du livre de Bénéton offre des études de cas (ce qui répond, je crois, à une question de Zingaro).

descriptionPhilippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000) - Page 4 EmptyRe: Philippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000)

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Zingaro a écrit:
Kthun a écrit:
1 / Ce diagnostic vous semble-t-il contestable, voire erroné ? Et si oui, pourquoi ?

Il faudrait quelques précisions, sur un point pour commencer :
Bénéton, p. 8 a écrit:
L'égalité substantielle dit que les hommes sont semblables par-delà leurs différences. L'égalité par défaut dit que les hommes sont semblables parce qu'il n'y a pas de différences significatives. Cette seconde idée de l'égalité s'est affirmée ou développée progressivement ou par à-coups au long de l'histoire moderne. Le nouveau ici tend à gommer l'ancien. Nul héritage mais des fondations nouvelles. Il s'ensuit que les deux versions modernes de l'égalité ne se distinguent pas par une seule question de mesure ou de degré. Ce sont deux interprétations séparées par une ligne de fracture : ou bien l'égalité s'appuie sur un donné qui contient du sens, ou bien elle s'appuie sur une liberté dépourvue de sens ; ou bien ma liberté se déploie dans le cadre de questions et d'exigences objectives qui définissent des « horizons de signification » (Charles Taylor), ou bien ma liberté signifie que je suis souverain au même titre que tout autre et que je suis pour moi-même le maître du sens. Voilà pour la distinction théorique. Vues de plus près, les choses se mêlent et se compliquent.

Ce point est-il développé plus précisément chez Bénéton, ou y a-t-il des références à consulter à ce sujet ? La distinction théorique entre égalité substantielle et par défaut, correspondant à une réelle "ligne de fracture" semble-t-il (bien qu'il soit précisé que "Vues de plus près, les choses se mêlent et se compliquent"), n'intervient-elle pas ici comme pour désolidariser une égalité de l'autre et ainsi rendre possible la déconstruction de l'une sans que l'autre n'en souffre ni qu'on doive s'inquiéter de leurs éventuelles corrélations ? L'égalité par défaut est-elle si étrangère à l'égalité substantielle ?

Bénéton s'appuie surtout sur les analyses de Tocqueville (que je préfère ne pas développer, du moins pour l'instant, afin de ne pas marcher sur les plates-bandes de Dienekes qui s'en est chargé). Il faut savoir que son propos résume celui de son précédent ouvrage (que je ne me suis pas encore procuré, néanmoins Euterpe sera probablement en mesure de nous en dire plus sur son contenu) De l'égalité par défaut paru en 1997. Pour faire suite aux précisions d'Euterpe et d'Agur, voici un autre extrait :

Bénéton, p.6-8 a écrit:
Avec les Temps modernes, l'égalité est donc devenue un mot de majesté. Quel est son contenu ? Si l'interprétation proposée est juste, la difficulté tient à ceci : l'idée moderne d'égalité est composite, elle est tendue entre deux interprétations. La première se fonde sur une dignité mystérieuse de l'être humain, la seconde sur l'autonomie de la volonté ; la première ne détache pas l'égale liberté de la nature, la seconde largue les amarres au nom de la souveraineté de l'individu. D'un côté, l'égalité moderne se rattache à la conception substantielle de l'égalité. Pourquoi les hommes sont-ils égaux ? Pourquoi doivent-ils être également libres ? Parce qu'ils partagent une même humanité, parce que cette humanité commune leur confère une dignité qui interdit de forcer les consciences. La qualité d'homme donne des droits vis-à-vis d'autrui, être homme signifie quelque chose de substantiel qui appelle la reconnaissance réciproque et ce qui s'ensuit : le respect de l'homme pour l'homme. L'idée n'est guère explicitée, mais le fond de l'affaire est un mystère : cette dignité attachée à l'être humain même quand il n'a pas encore ou n'a plus sa raison, cette dignité qui est nôtre et ne dépend pas de nous. Ici le legs de l'ancien se mêle au nouveau. D'une part, l'héritage de l'idée chrétienne de personne qui dote chaque homme d'une valeur unique, de l'autre la rupture avec un ordre politico-religieux qui avait partie liée avec le christianisme. Sous l'Ancien Régime, l'égalité substantielle n'était certes pas sans portée, mais elle restait à bien des égards « abstraite » ou en retrait. Avec la modernité libérale, elle se traduit par une révolution politique et sociale : la convention aristocratique perd toute légitimité, la contrainte religieuse également. Les droits de l'homme s'affirment contre la morgue des Grands et leur tentation de fonder une supériorité de nature sur les hasards de la naissance, ils s'affirment aussi contre le pouvoir politique de la religion et des pratiques qui entravaient la liberté de conscience. De ce point de vue, la victoire a été complète. D'un autre côté, l'esprit moderne est animé par un mouvement d'émancipation de la volonté qui pointe vers une conception différente de l'égalité. Les hommes sont égaux non pas parce qu'ils partagent quelque chose de substantiel qui les fait hommes, mais, au contraire, par défaut de substance. Le propre de l'homme est son indétermination et donc sa liberté absolue : rien n'est donné, chaque individu est son propre souverain, chacun est la mesure de son bien. La nature s'efface au bénéfice de la volonté. Le point d'ancrage n'est plus à la même place : les hommes ne sont pas émancipés parce que leur égale dignité le requiert, ils sont égaux parce qu'ils sont radicalement émancipés. Ou autrement dit : ils sont égaux parce qu'ils sont également libres d'être différents. En ce sens, cette égalité est une égalité par défaut.


Euterpe a écrit:
[...] la seconde partie du livre de Bénéton offre des études de cas (ce qui répond, je crois, à une question de Zingaro).

Concernant ces études de cas, nous y reviendrons plus tard dans le détail.

descriptionPhilippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000) - Page 4 EmptyRe: Philippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000)

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Merci Kthun pour cette proposition enthousiasmante qui s’inscrit en plein dans les discussions en cours sur l’évolution de ce forum.

Comme vous l’avez souligné dans votre premier message, le texte de Bénéton est explicitement d’inspiration tocquevillienne, comme il le précise lui-même dans l’introduction de son ouvrage.

Bénéton – Les fers de l’opinion – Introduction a écrit:
Il y a longtemps, Tocqueville a donné, dans le second volume de La démocratie en Amérique (1840), une analyse de l'opinion générale dans les temps d'égalité qui force l'admiration. Mais le bon usage de Tocqueville demande peut-être que l'on distingue l'analyse et sa méthode. L'analyse éclaire des choses essentielles, semble-t-il, mais elle laisse aussi des zones d'ombre ou de clair-obscur. Comment, malgré son génie, Tocqueville aurait-il pu tout voir et tout prévoir ? La tâche par nature est toujours à reprendre. Nous avons l'avantage de l'âge (nous sommes des modernes beaucoup plus « vieux »), nous avons aussi celui de l'avoir pour modèle. Tocqueville indique la méthode à suivre : s'efforcer de sortir de soi pour se mettre à la place d'autrui, travailler à percer les apparences et à lire les signes, dérouler la logique des idées et des sentiments.


La première lecture de l’essai de Bénéton m’a d’ailleurs incité à me plonger réellement dans la lecture de Tocqueville que je n’avais jusqu’ici fait que picorer. Grand bien m’en a pris, car c’est un ouvrage que j’ai trouvé particulièrement plaisant à lire. Voici donc quelques éléments de contexte que je retiens de cette première lecture de Tocqueville.

Commençons par l’introduction qui présente le projet de Tocqueville et montre immédiatement que ce dernier est bien au cœur des préoccupations de Bénéton :

Tocqueville – De la Démocratie en Amérique – Introduction a écrit:
Parmi les objets nouveaux qui, pendant mon séjour aux États-Unis, ont attiré mon attention, aucun n'a plus vivement frappé mes regards que l'égalité des conditions. Je découvris sans peine l'influence prodigieuse qu'exerce ce premier fait sur la marche de la société; il donne à l'esprit public une certaine direction, un certain tour aux lois; aux gouvernants des maximes nouvelles, et des habitudes particulières aux gouvernés.


Tocqueville présente ensuite, dans le second tome, les raisons du glissement qui s’opère vers une prédominance de l’opinion :

Tocqueville – De la démocratie en Amérique – T2 première partie, Chap. II a écrit:
Lorsque les conditions sont inégales et les hommes dissemblables, il y a quelques individus très éclairés, très savants, très puissants par leur intelligence, et une multitude très ignorante et fort bornée. Les gens qui vivent dans les temps d'aristocratie sont donc naturellement portés à prendre pour guide de leurs opinions la raison supérieure d'un homme ou d'une classe, tandis qu'ils sont peu disposés à reconnaître l'infaillibilité de la masse.

Le contraire arrive dans les siècles d'égalité.

À mesure que les citoyens deviennent plus égaux et plus semblables, le penchant de chacun à croire aveuglément un certain homme ou une certaine classe diminue. La disposition à en croire la masse augmente, et c'est de plus en plus l'opinion qui mène le monde.


Philippe Bénéton introduit les lignes directrices et les limites qu’il trouve au support tocquevillien dans son analyse :

Bénéton – Les fers de l’opinion – Introduction a écrit:
[…] voici quelles sont les lignes d'interprétation proposées : 1/ L'évolution dont il s'agit est fondamentalement le fait d'une logique ou d'un processus qui a pour principe générateur l'idée et le sentiment d'égalité. On suit ici Tocqueville mais jusqu'à ce point : l'égalité en question ne se confond pas avec l'égalité moderne, comme il le dit, elle en est une version.  L'égalité des opinions n'est pas le tout de l'égalité. […]


Tocqueville analyse les raisons de ce glissement vers l’égalité par défaut

Tocqueville – De la démocratie en Amérique – T2 deuxième partie, Chap. I a écrit:
Les maux que la liberté amène quelquefois sont immédiats; ils sont visibles pour tous, et tous, plus ou moins, les ressentent. Les maux que l'extrême égalité peut produire ne se manifestent que peu à peu; ils s'insinuent graduellement dans le corps social; on ne les voit que de loin en loin, et, au moment où ils deviennent les plus violents, l'habitude a déjà fait qu'on ne les sent plus.

Les biens que la liberté procure ne se montrent qu'à la longue, et il est toujours facile de méconnaître la cause qui les fait naître.

Les avantages de l'égalité se font sentir dès à présent, et chaque jour on les voit découler de leur source.

La liberté politique donne de temps en temps, à un certain nombre de citoyens, de sublimes plaisirs.

L'égalité fournit chaque jour une multitude de petites jouissances à chaque homme. Les charmes de l'égalité se sentent à tous moments, et ils sont à la portée de tous; les plus nobles cœurs n'y sont pas insensibles, et les âmes les plus vulgaires en font leurs délices. La passion que l'égalité fait naître doit donc être tout à la fois énergique et générale.


Et un peu plus loin :

Tocqueville – De la démocratie en Amérique – T2 deuxième partie, Chap. XIII a écrit:
On peut concevoir des hommes arrivés à un certain degré de liberté qui les satisfasse entièrement. Ils jouissent alors de leur indépendance sans inquiétude et sans ardeur. Mais les hommes ne fonderont jamais une égalité qui leur suffise.


Philippe Bénéton souligne ensuite une seconde limite de l’analyse tocquevillienne :

Bénéton – Les fers de l’opinion – Introduction a écrit:
[…] 2 / Tocqueville fait du common man l'acteur unique du processus. Son interprétation n'est-elle pas trop « démocratique » ? Il y a un grand absent dans son analyse : l'homme d'avant-garde. L'accélération ou la radicalisation du processus doit davantage à certains qu'aux autres. Les opinions sont égales mais, pour paraphraser Orwell, certaines sont plus égales que les autres.


Un point est frappant chez Tocqueville : si l’on peut facilement souscrire aux constatations que réalise ce dernier, nous restons plus réservés concernant les conclusions qu’il en tire :

Tocqueville – De la démocratie en Amérique – T1 première partie - Introduction a écrit:
Je comprends que dans un État démocratique, constitué de cette manière, la société ne sera point immobile; mais les mouvements du corps social pourront y être réglés et progressifs; si l'on y rencontre moins d'éclat qu'au sein d'une aristocratie, on y trouvera moins de misères; les jouissances y seront moins extrêmes et le bien-être plus général; les sciences moins grandes et l'ignorance plus rare; les sentiments moins énergiques et les habitudes plus douces; on y remarquera plus de vices et moins de crimes.
[…]
La nation prise en corps sera moins brillante, moins glorieuse, moins forte peut- être; mais la majorité des citoyens y jouira d'un sort plus prospère, et le peuple s'y montrera paisible, non qu'il désespère d'être mieux, mais parce qu'il sait être bien.


De même sur le plan politique :

Tocqueville – De la démocratie en Amérique – T1 deuxième partie, Chap. V a écrit:
C'est un fait constant que, de nos jours, aux États-Unis, les hommes les plus remarquables sont rarement appelés aux fonctions publiques, et l'on est obligé de reconnaître qu'il en a été ainsi à mesure que la démocratie a dépassé toutes ses anciennes limites. Il est évident que la race des hommes d'État américains s'est singulièrement rapetissée depuis un demi-siècle. »
[…]
Il est impossible, quoi qu'on fasse, d'élever les lumières du peuple au-dessus d'un certain niveau. On aura beau faciliter les abords des connaissances humaines, améliorer les méthodes d'enseignement et mettre la science à bon marché, on ne fera jamais que les hommes s'instruisent et développent leur intelligence sans y consacrer du temps.
[…]
Il ne faut pas se dissimuler que les institutions démocratiques développent à un très haut degré le sentiment de l'envie dans le cœur humain. Ce n'est point tant parce qu'elles offrent à chacun des moyens de s'égaler aux autres, mais parce que ces moyens défaillent sans cesse à ceux qui les emploient. Les institutions démocratiques réveillent et flattent la passion de l'égalité sans pouvoir jamais la satisfaire entièrement.


Si le principe de la démocratie s’est bien déployé en Europe comme il le pronostiquait (Tocqueville écrit pendant la Monarchie de Juillet en France), cette vision anémiée de la démocratie ne concorde pas avec ce que l’on peut constater. La pression de l’opinion et l’omniprésence du commun man sont certes présentes, mais les sciences et la culture n’en sont pas moins florissantes.

Une première lecture de Tocqueville ne me donne certainement pas les outils nécessaires pour bien comprendre ce point, mais le chapitre cité ci-dessous ne nous donne-t-il pas quelques pistes pour expliquer l’écart entre le constat et les conclusions ?

Tocqueville – De la démocratie en Amérique – T2 troisième partie, Chap. XIII a écrit:
On serait porté à croire que la conséquence dernière et l'effet nécessaire des institutions démocratiques est de confondre les citoyens dans la vie privée aussi bien que dans la vie publique, et de les forcer tous à mener une existence commune.

C'est comprendre sous une forme bien grossière et bien tyrannique l'égalité que la démocratie fait naître.

Il n'y a point d'état social ni de lois qui puissent rendre les hommes tellement semblables, que l'éducation, la fortune et les goûts ne mettent entre eux quelque différence, et, si des hommes différents peuvent trouver quelquefois leur intérêt à faire, en commun, les mêmes choses, on doit croire qu'ils n'y trouveront jamais leur plaisir. Ils échapperont donc toujours, quoi qu'on fasse, à la main du législateur; et, se dérobant par quelque endroit du cercle où l'on cherche à les renfermer, ils établiront, à côté de la grande société politique, de petites sociétés privées, dont la similitude des conditions, des habitudes et des mœurs sera le lien.


Et, l’homme d’avant-garde décrit par Bénéton…

Bénéton – Les fers de l’opinion – Chap. 4 a écrit:
La direction générale est donnée par la logique de l'opinion, mais ce sont, semble-t-il, les hommes d'avant-garde qui forcent ou précipitent le mouvement et qui déterminent les orientations particulières. Les opinants ordinaires suivent.


… trouve peut-être son élan dans ces mêmes petites sociétés qui cohabitent au sein de la Société Démocratique.

descriptionPhilippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000) - Page 4 EmptyRe: Philippe Bénéton - Les fers de l'opinion (2000)

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Dienekes a écrit:

Et, l’homme d’avant-garde décrit par Bénéton…

Bénéton – Les fers de l’opinion – Chap. 4 a écrit:
La direction générale est donnée par la logique de l'opinion, mais ce sont, semble-t-il, les hommes d'avant-garde qui forcent ou précipitent le mouvement et qui déterminent les orientations particulières. Les opinants ordinaires suivent.


… trouve peut-être son élan dans ces mêmes petites sociétés qui cohabitent au sein de la Société Démocratique.

C'est très intéressant, merci Dienekes (et Euterpe, Agur et Kthun pour vos précisions complémentaires).
Pour être certain de bien comprendre ce dont il est question : quelles sont ces "petites sociétés qui cohabitent au sein de la Société Démocratique" ? Peut-il s'agir, par exemple, des entreprises capitalistes ?
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