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Changer de regard

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nnikkolass
Silentio
Dalva
7 participants

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Nash a écrit:
Comme l'a écrit Gusdorf, "il n'y a pas d'écart entre le langage et la pensée [...] une pensée mal exprimée est une pensée insuffisante"
Il apparaîtrait donc que toute pensée suffisamment claire dans l'esprit du **penseur** puisse s'exprimer totalement en fonction du langage, même si je reconnais que c'est parfois difficile, surtout en philosophie

On peut le voir ainsi, mais on peut aussi dire que le langage ne pourra jamais exprimer totalement toutes les subtilités de la pensée.

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Certes, l'existence d'un ineffable est un sujet controversé en philosophie.

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Merci de toutes ces réponses et de ces discussions très enrichissantes.
Voici pourquoi j'ai lancé le sujet.
J'ai lu, il y a très peu de temps, un livre sur Schopenhauer. J'ai bien écrit "sur". Je ne l'ai pas lu dans le texte. Mais l'auteur est une philosophe.
Depuis, je vois les choses un peu différemment.
Avant, quand je voyais un couple se tenir par la main dans la rue, je me félicitais pour eux mais j'étais aussi un petit peu envieuse. Dernièrement, je me suis surprise à penser autrement. Je me suis dit "C'est la vie qui prend le dessus, le besoin de reproduction"... Ils étaient jeunes. Logique.
Et puis, quand je suis au milieu d'une foule, j'ai l'impression que l'on est tous dans le même bateau, que l'on fait partie d'un même ensemble, les êtres humains. Il n'y a pas moi et les autres, il y a nous tous ensemble. C'est très agréable comme sensation.

Maintenant, je lis un livre sur Aristote, mais je trouve cela plus difficile à comprendre.

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cyr a écrit:
Je ne peux pas raisonnablement prétendre « faire » de la philosophie parce que je n'essaie pas tellement de lire ou de comprendre rigoureusement. Je lis comme une personne qui voudrait entrer dans une histoire, pour rêver ; et qui en même temps apprécie la mise en ordre de ce qui se présente chez lui, de manière confuse et désordonnée. J'aime ce rapport thérapeutique (contre l'angoisse) et songeur (pour éveiller l'imagination).

Il est possible que ce ne soit pas une façon "orthodoxe" de lire la philosophie. Est-ce grâve ? Bien sûr, si l'on doit passer une agrégation en philosophie, il faut rester dans les clous, avoir une lecture savante. Mais, n'a-t-on pas le droit de trouver ce qui nous est nécessaire lorsqu'on lit quelque chose, que ce soit de la poésie, un roman, de la philosophie ? Aucun lecteur ne lit un texte comme un autre. On lit comme on est, avec notre esprit plus ou moins cartésien, plus ou moins rêveur, plus ou moins organisé.
En tout cas, votre façon de lire me plaît.

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Desassossego a écrit:
Pourtant, la philosophie me semble souvent mener à une certaine angoisse, dans la mesure où elle donne de grands vertiges ! Ou plutôt, elle révèle à l'homme que l'angoisse peut être une expérience fondamentale de l'être humain...
De même, je ne vois pas comment il est possible que la philosophie éveille l'imagination...


Je lisais l'autre jour, à propos de la définition de la philosophie :
« Donc expliquer, c'est énoncer la Cause [le pourquoi], et, par là, pénétrer dans ce que Platon appelait le « Monde intelligible ». Platon disait que l'intelligible est la réalité dont le sensible est l'apparence. Les Modernes diraient un peu autrement que l'intelligible est la structure intime du sensible et qu'il en fonde la réalité. »

La philosophie donne de grands vertiges, car elle pose des questions qui ébranlent la réalité. Non ? Je crois que l'on n'est pas de plein pied dans la philosophie seulement parce que l'on se pose des questions philosophiques, mais aussi parce que l'on essaie d'y répondre et de manière philosophique. Ce que l'on vit, et les interrogations que le vécu soulève en nous par exemple, sont déjà plus ou moins angoissantes (selon les personnes). Si la philosophie sème le trouble, la mise en ordre de la pensée fait partie de l'effort philosophique, et parfois nous sommes suffisamment bernés par l'ordre et la démonstration pour nous sentir en quiétude.
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