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Corriger les idées reçues ?

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Geisterwelt
Thrasymaque
jem
Vangelis
JimmyB
Euterpe
Georges Réveillac
11 participants

descriptionCorriger les idées reçues ? - Page 7 EmptyRe: Corriger les idées reçues ?

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Georges Réveillac a écrit:
Oui, je crois que ce qui nous fait vivre, c’est le besoin d’exister.

Comment peut-on avoir besoin de ce que l'on possède déjà ?
Ne serait-ce pas un abus de langage pour signifier que la perte de l'existence est toujours en point de mire ? Ou bien que cette existence est le début d'un projet dont nous ne savons rien et dont nous devinons juste l'élan jusqu'à en inférer un but ?  A moins qu'il ne s'agisse seulement que de se maintenir dans son être là, soutenu par l'idée d'un être là-bas ? L'homéostasie serait-elle notre seul véritable projet ?

Et s'il était possible, que pourrait se rajouter à l'existence pour que nous n'ayons plus à être dans son besoin sans être parmi les morts ? L'usure du temps est un bon remède aux passions et l'on n'épuise pas l'existence, c'est l'inverse qui se produit. Et l'existence ne nous sert pas à être, sinon de considérer que nous sommes autres qu'existant avant que d'être. Tout au plus l'existence nous sert grâce au temps à être autrement.
Et ce besoin là n'est pas innocent.

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"Rien n'est jamais acquis à l'homme. Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix..."
Voilà ce que dit Aragon. Alors, comment notre existence pourrait-elle être acquise ?
Pour le reste, j'ai du mal à suivre votre pensée. Je vais quand même essayer.
Je crois avoir suffisamment défini dans ces pages ce que j'entends par "existence". Vous proposez, entre autres, ceci : "Ou bien cette existence est est le début d'un projet dont nous ne savons rien et dont nous devinos juste l'élan jusqu'à en inférer un but ?" Voilà ce qui approche au mieux mes idées, à ceci près cependant (Et c'est énorme) que l'existence déjà réalisée au cours de l'histoire, et même de l'évolution, cette existence-là a produit quantité de valeurs auxquelles le plus souvent nous adhérons, de gré ou de force.

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George Réveillac a écrit:
En bref, ma "Structure de l’Existence Humaine" conduit vers des propositions de solutions aux crises.

Permettez-moi, mais je crois que le monde se passe très bien des "propositions" qu'un ou plusieurs intellectuels ont à lui faire.

Vous supposez "l'existence" objective d'idées (comme les idéologues au temps de Napoléon, ou Dan Sperber de nos jours), que vous corrélez à une "extériorité", celle de l'individu. C'est donc une conception de "soi" comme "sujet". On considère en effet le sujet comme étant séparé de son objet, en relation avec une objectivité, son milieu ; ce qui ressemble en quelque sorte à une conception de psychologue.

Ne pouvons-nous pas nous référer à Être et Temps (& 38), de Heidegger, ou encore aux Manuscrits de 44, de Karl Marx ?

A l'opposé d'une conception de l'aliénation qui consiste en une objectivation ("réification" au sens de Lukacs) on proposerait celle d'une aliénation qui serait le fait d'être sans objet. L'aliénation n'est plus perte dans l'objectivité, mais de l'objectivité. C'est la perte du monde au sens de Heidegger. Pour celui-ci comme pour Marx, la séparation "sujet-objet", la conception de l'homme comme sujet, est le résultat de l'aliénation à l'œuvre dans la pensée. Dans le monde, il existe cette conception de l'homme, la séparation historique entre "éthique" et "politique", qui fait temps de mal au vieux Hegel et aux idéaux communistes.

Vient à se poser aussi la question de l'histoire. Comment avance-t-elle ? Comment se fait-elle ?

@Euterpe : comment pourrions-nous "manquer de culture historique" comme vous le dites ? Je suis bien d'accord avec le reste de votre intervention : l'histoire qui est jugement, l'existence de l'homme est aliénation, accumulation de "crises", transformations historiques, bref, la réalité qui devient réelle.

L'histoire est tout simplement l'histoire du sens, et elle n'a elle-même aucun sens, hormis celui d'être l'histoire du sens. L'histoire, c'est la lutte des classes. Vous supposez, George Réveillac, que l'histoire n'est pas la lutte des classes, que Marx a tort sous prétexte qu'il n'y a plus de "classes sociales". Certes, il n'y en a plus comme au temps de Marx. On a suffisamment glosé sur l'atomisation du milieu et du mouvement ouvrier, la moyennisation de la société... Mais il reste des riches et des pauvres, il reste la misère, et ça suffit amplement pour faire une histoire.

L'histoire est la négation de toute loi ; l'histoire n'a pas de "loi" ; la dialectique n'en est pas une, mais le mouvement dialectique est le mouvement de l'histoire, ou de l'esprit. La dialectique, c'est l’intelligence dans la guerre sociale. L'histoire est une guerre, notamment contre les idées fausses. S'il y a une objectivité de l'histoire, ce n'est autre que l'objectivité des idées fausses sur l'histoire. L'histoire est une guerre, elle n'a pas de loi, ce n'est pas un mécanisme. Lorsque Marx donne des lois à l'histoire, il raffermit le mensonge de la bourgeoisie de son époque comme elle n'aurait jamais su le faire toute seule, à supposer que Marx ne soit pas bourgeois. Ce mensonge est scientifique : l'histoire aurait des lois, ce serait une "nature". Plutôt que de lutter contre des inégalités construites, on lutterait contre une nature, on lutterait dans le vide. L'histoire n'est pas une nature, c'est une guerre : la nature n'est qu'un moment du devenir de l'idée.

Pourtant, seul le tout est "réel" ; or on ne voit jamais le "tout" ; donc ce que nous voyons n'est pas réel ; ce que nous voyons est un spectacle. Comme le dirait Hegel, la "chose" est savoir ; et si elle ne se dévoile pas, c'est pour des raisons bien différentes de celle de Kant. Le monde est savoir, mais il ne le sait pas ; ses habitants sont peuplés d'ignorants, et ils l'ignorent. C'est ainsi que le mythe de la démocratisation culturelle, Euterpe, ne me convient pas. De même, George Réveillac, qu'attendez-vous du dit "débat" que vous espériez ?

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Geisterwelt a écrit:
Vous supposez, George Réveillac, que l'histoire n'est pas la lutte des classes, que Marx a tort sous prétexte qu'il n'y a plus de "classes sociales".

De même, George Réveillac, qu'attendez-vous du dit "débat" que vous espériez ?

Je ne pense pas que Marx ait tort "parce qu'il n'y a plus de classes sociales". Je crois m'être exprimé clairement. Permettez-moi de me répéter : (selon Marx) "dans la société communiste, les classes sociales étant abolies, ce serait la fin de l'histoire..." Vous savez comme moi que cette société communiste n'a jamais existé.
Ce que j'attends du débat que j'espère toujours ? Je vais à nouveau me répéter.

En lançant cette discussion, j’avais en tête l’inefficacité remarquable des débats censés trouver des remèdes aux maux de la planète. Et si l’on pouvait faire mieux ?

La Société des Nations et l'ONU ont échoué dans leur mission d'apporter la paix et l'harmonie entre les hommes. Que proposez-vous ? Comment faire face à l'urgence de la situation ?

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Georges Réveillac a écrit:
La Société des Nations et l'ONU ont échoué dans leur mission d'apporter la paix et l'harmonie entre les hommes. Que proposez-vous ? Comment faire face à l'urgence de la situation ?
Il convient d'abord de rechercher les origines des conflits.
Et si l'on s'en tient à Sartre, il y a de ces origines dans la rareté (Critique de la raison dialectique, tome I). Sans compter parfois de la dérive obsessionnelle et pathologique d'un être pour-soi en quête d'un absolu, c'est-à-dire d'un en-soi irréalisable.
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