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Autour d'une pensée de l'existence

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Dienekes
aliochaverkiev
Vangelis
Crosswind
Arcturus
9 participants

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Arcturus a écrit:
Ici nous nous engageons dans un sujet qui pourrait faire l'objet d'une étude séparée. La table n'existe pas séparément de vous en tant que table. Car la table, en tant qu'elle est ce qu'elle est, indépendamment de vous, c'est la chose en soi, chose en soi qui est inaccessible à la connaissance humaine. La table telle que vous la percevez est un phénomène, l'effet  de la chose en soi sur votre perception. L'effet n'est pas la chose. La réalité, pour vous, pour moi, c'est le phénomène.


Nous sommes parfaitement d'accord, à nouveau, sauf sur l'appréhension de la chose en soi, tenue par vous pour existante, ce que je me garde de faire pour le moment.

Si la table n'est pas en tant que chose en soi, elle est en tant que phénomène. 

Mais alors, quelle différence entre être et exister ? Si exister concerne le fait plein et entier de la phénoménalité réflexive, c-à-d se rendre compte de l'étrangeté d'être là, qu'est ce que l'être sinon un concept permis par l'existence ? Je risque cet énoncé : l'ontologie est à l'existence ce que l'être est à l'ontologie. Pour pouvoir penser l'être, il faut exister. Mais, à nouveau, n'énonçons-nous pas ici une vulgaire évidence ?

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Crosswind a écrit:
Arcturus a écrit:
Ici nous nous engageons dans un sujet qui pourrait faire l'objet d'une étude séparée. La table n'existe pas séparément de vous en tant que table. Car la table, en tant qu'elle est ce qu'elle est, indépendamment de vous, c'est la chose en soi, chose en soi qui est inaccessible à la connaissance humaine. La table telle que vous la percevez est un phénomène, l'effet  de la chose en soi sur votre perception. L'effet n'est pas la chose. La réalité, pour vous, pour moi, c'est le phénomène.


Nous sommes parfaitement d'accord, à nouveau, sauf sur l'appréhension de la chose en soi, tenue par vous pour existante, ce que je me garde de faire pour le moment.

Si la table n'est pas en tant que chose en soi, elle est en tant que phénomène. 


Il ne s'agit pas d'une opinion personnelle. Vous ne parvenez pas à prendre conscience de la différence entre une réalité et l'effet de cette réalité. Vous me faites l'effet d'un conducteur qui, percuté par l'arrière par un véhicule confondrait ce véhicule (dont nous supposons qu'il ne le voit pas) avec l'effet ressenti du choc (vibrations violentes, rejet vers l'arrière du corps, pseudo-forces agissantes comme disent les physiciens). Mais les effets du choc ne sont pas la réalité qui provoque le choc (en niant l'existence de toute cause au phénomène vous tombez totalement dans l'idéalisme). Bien sûr votre esprit peut, grâce aux sensations subies reconstituer, faire un modèle du véhicule qui vous a percuté. Peut-être pourrions nous aller jusqu'à dire que cette reconstitution finira par donner une image  du véhicule qui vous a percuté qui corresponde à ce qu'il est, en soi. Il n'empêche qu'il aura fallu en passer par les effets du choc pour parvenir à cette reconstitution.
Ce que je dis là est depuis assez longtemps accepté par les neuropsychologues qui affirment que le cerveau crée des modèles de la réalité à partir des sensations. C'est dans le jeu permanent des sensations puis des réactions (l'action) que le cerveau (pour reprendre leur vocabulaire) affine son modèle de la réalité. Maintenant est-ce que ce modèle correspond exactement à la réalité? Nous n'en savons rien car le cerveau n'a pas d'accès direct à la réalité. Il la reconstitue. 
La chose en soi est l'ancien nom que donne aujourd'hui les neuropsychologues à la réalité en soi. Vous tombez dans l'illusion d'une identification entre la réalité et son effet sur vous à cause de la vision qui vous donne l' illusion que vous voyez la réalité indépendamment de vous. Pourtant que ce que vous voyez n'est qu' une reconstitution du cerveau d'une réalité perçue à travers le choc de photons sur votre rétine, lesquels photons agissent sur la disposition spatiale de cellules, lesquelles  émettent alors un signal électrique, etc. Ce que votre cerveau perçoit c'est ce signal électrique pas la réalité qui a provoqué  le signal. Vous pouvez bien sûr rejeter toutes les conclusions des sciences du cerveau, mais là nous ne pouvons plus alors discuter ! Les sciences du cerveau ont pour effet de réellement guérir des dysfonctionnements du cerveau, aussi avons-nous tendance à en accepter les attendus, au moins pour guérir ! 

En résumé vous êtes en rapport avec une réalité à laquelle votre cerveau n'accède pas directement sinon par l'effet de "chocs", de percussions (photons, molécules, toucher, etc.). Ce que le cerveau restitue de la réalité c'est un modèle qui tient compte de ce qu'est aussi l'homme, de son corps. Si vous étiez une particule vous ne percevriez pas du tout la table comme vous la percevez en tant qu'homme, car le cerveau de la particule construirait une image de la  table telle que la particule intelligente puisse agir en fonction de la table et d'elle-même (par exemple traverser la table, se faufiler entre les noyaux des atomes) ce qui fait que la particule verrait à place de votre table un espace éminemment lacunaire ! Nous sommes toujours en relation avec le réel, jamais détaché du réel, c'est ainsi, c'est la condition humaine.


Pour la suite je ne vais pas vous répondre maintenant puisque tout mon exposé tend à répondre justement à ces questions!

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Arcturus a écrit:
[...] (en niant l'existence de toute cause au phénomène vous tombez totalement dans l'idéalisme) [...]


A quoi je peux répondre qu'en en cherchant une à tout crin, vous tombez dans une forme ou l'autre de scientisme, ce qui n'est pas mieux. Vos références à la neurologie sont à ce propos éloquentes. Mais n'est-il pas possible de s'en tenir à une distanciation des causes et des formes en -isme pour se concentrer sur ce que Sartre tente de nous dire ?

Ainsi, il y a selon lui une différence entre être et exister. Cette différence semble essentielle pour comprendre ses propos, mais je n'ai encore vu d'explication à ce sujet ?

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Crosswind a écrit:
Arcturus a écrit:
[...] (en niant l'existence de toute cause au phénomène vous tombez totalement dans l'idéalisme) [...]


A quoi je peux vous répondre qu'en en cherchant une à tout crin, vous tombez dans une forme ou l'autre de scientisme, ce qui n'est pas mieux. Vos références à la neurologie sont à ce propos éloquentes. Mais n'est-il pas possible de s'en tenir à une distanciation des causes et des formes en -isme pour se concentrer sur ce que Sartre tente de nous dire ?

Ainsi, il y a selon lui une différence entre être et exister. Cette différence semble essentielle pour comprendre ses propos, mais je n'ai encore vu d'explication à ce sujet ?



Vous n'avez même pas pris la peine de lire mes explications. Vous ne réfutez aucune des explications que je vous donne. Si vous décidez de ne pas lire pourquoi me demander de vous répondre? J'argumente, je développe, je fais preuve me semble-t-il d'une générosité à laquelle vous ne répondez que par une attitude avaricieuse. J'espère tout de même que ce travail que j'ai fait pour vous, d'autres auront la correction de le lire !


Ne pas tenir compte de ce que les sciences nous disent c'est cela qui malheureusement dévalue la philosophie auprès de tant de scientifiques. La médecine progresse, j'en tiens compte. Vous non. Que voulez-vous que je vous dise, ne pas tenir compte des résultats des sciences du cerveau, ne pas tenir compte des expériences qui sont faites depuis des décennies sur le cerveau, je ne comprends pas cette attitude, c'est pour le moins un manque de curiosité. 

Vous n'avez pas encore vu... Vous verrez. Si vous me laissez développer mon exposé. 

Pour ma part je vais continuer de taper ici mon exposé, je ne peux plus m'arrêter à un dialogue qui devient stérile puisque ce n'est plus un débat dès lors que vous ne lisez pas mes réponses et que vous n'y répondez pas.

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Je vais en effet vous laisser continuer votre propre cheminement car il semble que, malgré nos bonnes volontés, nous ne parvenions pas à nous comprendre. Puisque je ne compte pas monopoliser votre espace de parole, mes questions restant en suspens, je réfléchis à la meilleure manière de les formuler sur un fil dédié sans que ce dernier n'empiète sur le vôtre. Ainsi chacun y trouvera son compte.

Je reste à votre entière disposition si, d'aventure, vous souhaitez recevoir l'un ou l'autre éclaircissement concernant nos échanges.
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