Votre question est hautement légitime, mais elle amène avec elle une avalanche de "sous-questions". Spinoza n'est pas à mon sens un exemple parlant, car il y a chez lui un monde intérieur d'une richesse sans commune mesure avec le commun des mortels, ni même avec l'élite législatrice de notre époque. En cela, l’intériorité depuis laquelle il s'exprime est radicalement antinomique avec "l’extériorité pathologique" qui règne de nos temps. De fait, le rapport consumériste qu'un individu lambda entretient avec l'animal de son temps ne peut être comparé avec le rapport qu'un Spinoza, ou même un individu quelconque entretenait avec l'animal au XVIIè.
Ce n'est pas une réponse, je ne le conteste pas, mais cela reflète l'impossibilité qu'il y a à synthétiser une éventuelle conception de ce que devrait être notre rapport à l'animalité. D'autant que la religion elle-même nous en éloigne...
Alors, sur quoi fonder une éthique de cet ordre ? Je ne vois que la monstration, au sens Cynique du terme, par opposition à la démonstration rationnelle qui est, à l'évidence, inefficiente face à l'indigence de la doxa. Faire bien et espérer susciter le mimétisme, plutôt que de prêcher dans le vide, pour ne pas dire dans l'utilitarisme.
Votre question implique un débat sur la dignité, instance hautement humaine, seule possibilité pour l'individu d'envisager une vie harmonieuse avec son environnement.
Ce n'est pas une réponse, je ne le conteste pas, mais cela reflète l'impossibilité qu'il y a à synthétiser une éventuelle conception de ce que devrait être notre rapport à l'animalité. D'autant que la religion elle-même nous en éloigne...
Alors, sur quoi fonder une éthique de cet ordre ? Je ne vois que la monstration, au sens Cynique du terme, par opposition à la démonstration rationnelle qui est, à l'évidence, inefficiente face à l'indigence de la doxa. Faire bien et espérer susciter le mimétisme, plutôt que de prêcher dans le vide, pour ne pas dire dans l'utilitarisme.
Votre question implique un débat sur la dignité, instance hautement humaine, seule possibilité pour l'individu d'envisager une vie harmonieuse avec son environnement.