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Critique de la raison pure

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descriptionCritique de la raison pure - Page 46 EmptyRe: Critique de la raison pure

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Kant va ensuite faire apparaitre le lien entre l'entendement et les phénomènes par l'intermédiaire des catégories en partant de l'empirique.


Le premier élément donné est le phénomène qui, lorsqu'il est associé à une conscience,  s’appelle : perception.

Tout phénomène contient un divers. Les perceptions qui en découlent reproduisent dans l'imagination les moments de la perception avec leur diversité (constitution du présent par rétention dans l'imaginaire de ces moments infinitésimaux).

Page 191 : "La reproduction [dans l'imagination des moments de la perception] doit posséder une règle en vertu de laquelle une représentation entre en liaison dans l'imagination plutôt avec l'une qu'avec l'autre".

Page 192 : " Ce principe subjectif et empirique de la reproduction selon des règles on le nomme l'association des représentations".

Cette association des représentations est en effet nécessaire sinon nous aurions un magma de représentations sans aucun lien les unes avec les autres nécessitant du coup une multitude de prises de conscience incompatibles avec l'unité constatée de l'aperception.

"C'est uniquement  dans la mesure où j’inscris toutes les perceptions au compte d'une seule conscience (aperception originaire) que, de toutes les perceptions, je peux en être conscient".

Ce fondement objectif de toute association des phénomènes je l'appelle  leur affinité".

Ce fondement nous ne pouvons le trouver nulle part ailleurs que dans le principe de l'unité de l'aperception.

"L'unité objective de toute conscience empirique dans une unique conscience de l'aperception originaire est donc la condition nécessaire même de toute perception possible et l'affinité proche ou lointaine de tous les phénomènes est une conséquence nécessaire d'une  synthèse intervenant dans l'imagination qui est fondée a priori sur des  règles".

descriptionCritique de la raison pure - Page 46 EmptyRe: Critique de la raison pure

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L'imagination est un pouvoir de synthèse a priori (imagination transcendantale).

Nous possédons une imagination pure par l'intermédiaire de laquelle nous mettons en liaison le divers de l'intuition avec l'unité de l'aperception.

Page 193 :

" L'expérience effective qui consiste dans l'appréhension, l'association (la reproduction) enfin la recognition des phénomènes, contient dans cette dernière et ultime opération (la recognition des éléments simplement empiriques de l'expérience) des concepts qui rendent possible l'unité formelle de l'expérience et avec elle toute validité objective (vérité) de la connaissance empirique"

Ces concepts ce sont les catégories.

Page 194 :

"L'ordre et la régularité c'est donc nous-mêmes qui les introduisons dans les phénomènes que nous appelons nature".

descriptionCritique de la raison pure - Page 46 EmptyRe: Critique de la raison pure

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Page 194 :

"Ainsi pouvons-nous désormais caractériser l'entendement comme le pouvoir des règles".

La sensibilité nous donne les formes de l'intuition, l'entendement nous donne les règles.  Ces règles s'appellent des lois. "Ces lois sont des déterminations particulières de lois encore supérieures dont les plus élevées proviennent  a priori de l’entendement ...et ne sont pas empruntées à l'expérience, mais doivent bien plutôt procurer aux phénomènes leur conformité à des lois et ainsi précisément rendre l'expérience possible".

"L'entendement est lui-même la législation pour la nature ce qui veut dire que sans entendement il n' y aurait nulle part de nature, c'est-à-dire d'unité synthétique du divers des phénomènes selon des règles".

Cette nature n'est possible que dans l'unité de l'aperception.

Page 195 :

" Tous les phénomènes résident comme expériences possibles, a priori dans l'entendement et reçoivent de lui leur possibilité formelle, tout comme, en tant que simples intuitions, ils résident dans la sensibilité et ne sont possibles quant à la forme qu' à travers celle-ci".

L'entendement est lui-même la source des lois de la nature. Toutes les lois empiriques sont des déterminations particulières des lois pures de l'entendement.

descriptionCritique de la raison pure - Page 46 EmptyRe: Critique de la raison pure

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Chapitre II : de la déduction des concepts purs de l'entendement (déduction transcendantale)


La deuxième section qui suit est celle de la deuxième édition de la Critique.
Nous avons donc réédition du titre du Chapitre II ci-dessus mais avec désormais, à partir de la deuxième section, le texte de la deuxième édition.

Deuxième section


La liaison d'un divers en général ne peut pas intervenir par les sens. Elle est un acte de l'entendement. Rien n'est lié dans l'objet qui ne l'a en fait été préalablement par l'entendement. La liaison n'est pas donnée par les objets, elle est accomplie par le sujet lui-même, elle est un acte de sa spontanéité.

Le concept de liaison contient aussi celui de l'unité du divers. "La liaison est la représentation de l'unité synthétique du divers". La représentation de l'unité ne provient pas de la liaison, au contraire, elle la rend possible. Cette unité, a priori, n'est pas la catégorie de l'unité. En effet les catégories se fondent sur les fonctions logiques des jugements et dans ces jugements se trouve déjà pensée la liaison, par conséquent l'unité des concepts donnés. Il faut chercher cette unité plus haut. Nous la trouvons dans le principe de l'unité de l'aperception pure.

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Le "Je pense" doit nécessairement pouvoir accompagner toutes mes représentations. Sinon quelque chose serait représenté en moi qui ne serait pas pensé, et ce quelque chose alors serait rien pour moi.


Page 198 :

"La représentation qui peut être donnée avant toute pensée s'appelle intuition. Tout le divers de  l'intuition entretient une relation au "je pense", dans le même sujet où ce divers se rencontre. Mais cette représentation [je pense] est un acte de la spontanéité, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas être considérée comme appartenant à la sensibilité. Je l'appelle l’aperception pure...ou encore aperception originaire, parce qu'elle est cette conscience de soi qui " ... produit la représentation : "je pense".

La conscience empirique qui accompagne des représentations diverses est dispersée. Sa relation à l'identité du sujet s'effectue par ajout d'une représentation à l'autre.

Page 199 :
 
"Ce n'est que dans la mesure où je peux lier dans une conscience un divers de représentations données qu'il m'est possible de me représenter l'identité de la conscience  dans ces représentations mêmes".

Page 200

"L'unité synthétique du divers des intuitions ...est le fondement de l'identité de l'aperception elle-même, qui précède a priori toute ma pensée déterminée".

Mais la liaison n'est pas dans les objets, elle n'est donc pas empruntée à ma perception et reçue par l'entendement, au contraire elle est une opération de l'entendement, lequel est le pouvoir de lier a priori le divers des représentations dans l'unité de l'aperception "principe suprême de toute connaissance humaine".
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