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La conscience et la philosophie orientale.

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caoua
Liber
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Lou S.
8 participants

descriptionLa conscience et la philosophie orientale. - Page 2 EmptyRe: La conscience et la philosophie orientale.

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Bonjour,
j'ai pour ma part l'impression que pour les bouddhistes, le moi ou le je (est-ce la même chose ?) est une construction de notre mental, de notre raison.
Ainsi, notre véritable être, conscience, est au delà de cette construction. Par exemple nos intuitions ne seraient pas le résultat de nos raisonnements, mais probablement notre véritable être, conscience, qui envoie un message à notre moi raisonné.
Je vois les choses actuellement de cette manière. Qu'en pensez-vous ?

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Lou S. a écrit:
Je crois que la grande différence entre la tradition chrétienne et la pensée bouddhiste, c'est que pour les premiers, le moi existe mais sa vanité doit être combattue, alors que pour les seconds, il s'agit de se rendre compte que le moi n'existe pas, tout simplement, qu'il n'est qu'une création du langage.

C'est tout à fait la distinction que je ferais entre les deux, connaissant par ma famille ces deux pratiques. Je pense aussi que la différence vient du fait que la tradition chrétienne se construit autour d'un langage amenant une croyance (avec les histoires qui y sont référencées) alors que le bouddhisme est construit autour de l'attention, par la méditation amenant à une croyance qui est celle du moment présent observé et changeant à chaque instant (où l'on observe aussi la faculté qu'a l'esprit de s'emballer dans des pensées et de nous emballer à notre tour dedans, en dehors de cette fameuse attention envers ce qui est "là").

C'est effectivement une contemplation, comme si nous nous placions à la troisième personne, de ce que nous sommes.

Mais le bouddhisme est (forcément) plus large que le simple fait de méditer, je parle d'ailleurs de méditation parce que c'est ce qui domine dans la pratique du bouddhisme et que le reste est d'aspect religieux : un discours construit autour de l'être.

Si nous n'avons pas de rapport à la philosophie orientale, c'est certainement aussi parce que c'est tout juste en voie de développement. Je pense notamment à Christophe André et ses nombreux livres sur la méditation bouddhiste, adaptée à l'athéisme, en Occident (et je dois bien avouer pratiquer cela) pour ses soi-disants vertus sur l'esprit (auxquelles quelques scientifiques s'intéressent de près). Il ne s'agit pas là d'une simple vertu relaxante, on est aussi dans une forme de prise de conscience que le moi n'est pas maître, par cette faculté à observer son propre esprit s'emballer (j'espère ne pas paraître trop "mystique" car de mon point de vue cela ne l'est pas).

Après avoir lu "un peu" de Freud (disons "les bases" car je ne me suis pas encore attaqué à l'œuvre complète) j'ai tout de suite fait le lien avec la méditation en me demandant : "Mais si le moi n'est pas maître, comment l'a-t-il remarqué ?". Ce ne pouvait être qu'en l'observant, est-ce que Freud a médité sans s'en rendre compte ? Allez savoir. En tout cas le fait d'observer, de découvrir ainsi l'esprit, m'a fortement orienté vers cette possibilité.

À titre personnel je dirais que la méditation (qui vient du bouddhisme) permettrait de se rendre compte de ce que l'on est et de ne pas se résumer simplement au fait d'être un "moi" résidant dans un corps (et non un cerveau résidant dans un corps, puisque le moi n'est pas maître dans le cerveau de l'individu). En poussant la réflexion un peu plus loin, j'ai aussi pu voir qu'il s'agissait d'un équilibre entre cette faculté à s'observer et le fait de "réfléchir/agir" : le bouddhiste souhaite rester dans l'attention alors que l'être le pousse à résider dans le cycle "réflexion/action". Je me demandais alors au bout d'un moment : "Mais si je n'agis pas, je ne fais rien, donc je refuserais ma faculté d'agir ?" ce qui ne m'a pas paru possible et souhaitable. J'étais alors entre l'occidental (réflexion/action) et le bouddhiste (attention/observation) (caricaturés) et l'équilibre entre les deux est maintenant mon train de vie quotidien (qui me réussit selon moi).

Je m'excuse d'avance pour cet étalage, mais je tenais simplement à dire que ce "changement de voir les choses" n'en a pas moins changé ma vie, car certaines choses sont alors devenues plus claires et donc plus faciles à exploiter.

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FélinHolistique a écrit:
Si nous n'avons pas de rapport à la philosophie oriental, c'est certainement aussi parce que c'est tout juste en voix de développement.

Pas vraiment. La philosophie orientale a pénétré le grand public dans les années 60 et 70. Depuis, l'intérêt n'a cessé d'augmenter.
FélinHolistique a écrit:
Après avoir lu "un peu" de Freud [...] j'ai tout de suite fait le lien avec la méditation en me demandant : "Mais si le moi n'est pas maître, comment l'a-t-il remarqué ?". Ce ne pouvait être qu'en l'observant, est-ce que Freud a médité sans s'en rendre compte ? Allez savoir. En tout cas le fait d'observer, de découvrir ainsi l'esprit, m'a fortement orienté vers cette possibilité.

Ce qui amène Freud vers l'inconscient ce n'est pas la méditation mais l'hypnose.
FélinHolistique a écrit:
À titre personnel je dirais que la méditation (qui vient du bouddhisme) [..]

Non. Elle provient de l'Hindouisme.

Sinon, essayez de faire des phrases mieux construites car c'est très pénible de vous lire.

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Vangelis a écrit:
Pas vraiment. La philosophie orientale a pénétré le grand public dans les années 60 et 70. Depuis, l'intérêt n'a cessé d'augmenter.

Certes, je me suis peut-être mal exprimé mais le "buzz" est récent, lui (méditation souvent dans les rubriques de développement personnel, développement personnel lui-même en hausse de ventes considérable).

Vangelis a écrit:
Ce qui amène Freud vers l'inconscient ce n'est pas la méditation mais l'hypnose.

Et je me demandais justement si la méditation n'était pas une forme d'auto-hypnose ? (car comparée à elle dans plusieurs écrits sur sa pratique)

Vangelis a écrit:
Non. Elle provient de l'Hindouisme.
Sinon, essayez de faire des phrases mieux construites car c'est très pénible de vous lire.

Je parlais de la "méditation bouddhique", je précisais "celle qui vient du bouddhisme". Peut-être que l'origine de la méditation vient de l'Hindouisme, certainement même, puisque vous le référencez.

Je fais ce que je peux, j'essaierai à l'avenir, spécialement pour vous ;).

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Liber a écrit:
Je ne pense pas qu'on trouve dans tout l'Occident un refus aussi fort de la personnalité que chez les sages de l'Inde, c'est-à-dire une volonté d'anéantissement total de leur être. Malgré cela, le Bouddha ne reste-t-il pas une des plus grandes personnalités de l'histoire ?

On retrouve ce refus chez Schopenhauer avec la négation du vouloir-vivre, comme effacement de la distance qui me sépare d'autrui. Mais c'est précisément parce qu'il est très imprégné de philosophie bouddhiste.
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