Bonjour,
La tradition zen n'est pas particulièrement un bon exemple, du fait qu'elle est "anti-philosophique". Elle rejette fermement la logique et les conceptions intellectuelles au profit de la seule pratique méditative.
Par contre, l'anatta, inexistence du soi/de l'âme, est effectivement l'un des aspects essentiels du bouddhisme. On le retrouve plutôt chez les écoles anciennes (dont la dernière encore debout est le Theravada), les écoles tardives ont tendance à trouver des concepts de substitution (pudgala, tathagatagarbha, alayavijnana, etc.).
En Occident, j'ai tendance à dire que ce "vide du soi" se retrouve déjà en filigrane chez Héraclite, Démocrite et Épicure, peut-être aussi chez Gorgias. Mais bien sûr, n'ayant pas de tradition centrée sur l'idée du soi à combattre, ils n'ont pas eu à établir clairement cette notion.
Les chrétiens ne sont pas un bon exemple, du fait qu'ils croient en une âme éternelle.
Il y a ensuite, comme il a été dit plus haut, tous les anti-cartésiens, et plus que les autres Hume, effectivement. Et plus tard, Schopenhauer, Nietzsche, Rimbaud, etc.
Elle a pénétré la scène intellectuelle dès Schopenhauer (et ses nombreuses allusions aux Upanishads) et Nietzsche (qui avait une grande connaissance du bouddhisme).
Ce qui s'agite depuis les années hippies sous le nom de "sagesse orientale" n'a rien de philosophique... C'est de la soupe New Age.
Il ne me semble pas. J'ai un début d'expérience des deux, et ils me semblent très différents. L'hypnose est entre sommeil et éveil, alors que la pleine conscience induite par la méditation est un état "plus éveillé que l'état d'éveil".
Ce n'est pas si simple que ça ! Tout d'abord, "Hindouisme" est anachronique, les religions du bassin gangétique de l'époque n'avaient aucun rapport avec la religion actuelle de l'Inde. La méditation bouddhiste, le Bhavana (qu'on pourrait traduire par le grec "askesia"), provient du Yoga dont elle est une intériorisation.
De cette tradition du Yoga sont nés différents courants, certains "astika" (orthodoxes, en accord avec les doctrines des brahmanes, samkhya, yoga & co), d'autres "nastika", hétérodoxes, tels le Bouddhisme et le Jaïnisme.
Donc oui, le yoga précède le Bouddhisme, mais ce Yoga antique n'était pas plus "hindou" que "bouddhiste", et c'est à Bouddha qu'il doit son passage de mortification corporelle à travail intérieur.
Bien sûr que non ! Il y a un crescendo d'orientalisme depuis 20 ans, mais l'état actuel des choses est encore bien inférieur à celui des années 70. Et c'est pour le mieux, d'ailleurs...
Il me semble que dans le bouddhisme, particulièrement la tradition zen, le "moi" et donc la conscience réflexive en ce qu'elle met en jeu l'identité, est dénoncé comme illusion, pure chimère. Mais en Occident,
quand commence-t-on à s'interroger vraiment sur l'existence de ce moi ?
Peut-on dire que c'est avec Hume ?
La tradition zen n'est pas particulièrement un bon exemple, du fait qu'elle est "anti-philosophique". Elle rejette fermement la logique et les conceptions intellectuelles au profit de la seule pratique méditative.
Par contre, l'anatta, inexistence du soi/de l'âme, est effectivement l'un des aspects essentiels du bouddhisme. On le retrouve plutôt chez les écoles anciennes (dont la dernière encore debout est le Theravada), les écoles tardives ont tendance à trouver des concepts de substitution (pudgala, tathagatagarbha, alayavijnana, etc.).
En Occident, j'ai tendance à dire que ce "vide du soi" se retrouve déjà en filigrane chez Héraclite, Démocrite et Épicure, peut-être aussi chez Gorgias. Mais bien sûr, n'ayant pas de tradition centrée sur l'idée du soi à combattre, ils n'ont pas eu à établir clairement cette notion.
Les chrétiens ne sont pas un bon exemple, du fait qu'ils croient en une âme éternelle.
Il y a ensuite, comme il a été dit plus haut, tous les anti-cartésiens, et plus que les autres Hume, effectivement. Et plus tard, Schopenhauer, Nietzsche, Rimbaud, etc.
Pas vraiment. La philosophie orientale a pénétré le grand public dans les années 60 et 70. Depuis, l'intérêt n'a cessé d'augmenter.
Elle a pénétré la scène intellectuelle dès Schopenhauer (et ses nombreuses allusions aux Upanishads) et Nietzsche (qui avait une grande connaissance du bouddhisme).
Ce qui s'agite depuis les années hippies sous le nom de "sagesse orientale" n'a rien de philosophique... C'est de la soupe New Age.
Et je me demandais justement si la méditation n'était pas une forme d'auto-hypnose ? (car comparée à elle dans plusieurs écrits sur sa pratique)
Il ne me semble pas. J'ai un début d'expérience des deux, et ils me semblent très différents. L'hypnose est entre sommeil et éveil, alors que la pleine conscience induite par la méditation est un état "plus éveillé que l'état d'éveil".
Non. Elle provient de l'Hindouisme.
Ce n'est pas si simple que ça ! Tout d'abord, "Hindouisme" est anachronique, les religions du bassin gangétique de l'époque n'avaient aucun rapport avec la religion actuelle de l'Inde. La méditation bouddhiste, le Bhavana (qu'on pourrait traduire par le grec "askesia"), provient du Yoga dont elle est une intériorisation.
De cette tradition du Yoga sont nés différents courants, certains "astika" (orthodoxes, en accord avec les doctrines des brahmanes, samkhya, yoga & co), d'autres "nastika", hétérodoxes, tels le Bouddhisme et le Jaïnisme.
Donc oui, le yoga précède le Bouddhisme, mais ce Yoga antique n'était pas plus "hindou" que "bouddhiste", et c'est à Bouddha qu'il doit son passage de mortification corporelle à travail intérieur.
Certes, je me suis peut-être mal exprimé mais le "buzz" est récent, lui (méditation souvent dans les rubriques de développement personnel, développement personnel lui-même en hausse de ventes considérable)
Bien sûr que non ! Il y a un crescendo d'orientalisme depuis 20 ans, mais l'état actuel des choses est encore bien inférieur à celui des années 70. Et c'est pour le mieux, d'ailleurs...