Présenter Nietzsche en 6 mins chrono

Bonjour à toutes et tous,

Je suis un ancien ; malheureusement j'ai oublié mon MDP et mon ID, impossible de retrouver quoi que ce soit, donc j'ai recréé un compte. Je suis donc étudiant/professeur en voie d'agrégation & doctorat (philosophie + histoire + théologie).

Challenge : présenter Nietzsche en 6 minutes chrono à une classe de 18-20 ans, sans beaucoup d'instruction. On ne demande pas forcément sa pensée (bien que les questions vont surgir après les 6 minutes), on demande juste de présenter le bonhomme...

-_-

Je reviens donc ici demander de l'aide, car je ne sais absolument pas comment procéder ; autant je maîtrise Nietzsche (oeuvres, pensée, conséquences pour l'Europe, le détournement nazi, le monde, Israël, la technologie, la guerre, Dieu, etc), autant le temps pose problème.

Consignes professorales :

• 6 minutes
  
• 6 illustrations
  
• 6 parties :
  
• - origine sociale/familiale
  
• - apprentissage/formation/influence
  
• - début de la notoriété (déclic)
  
• - grandes réalisations
  
• - fin de vie
  
• - héritage historico-philosophico-artistique
  

+ citer sources

Vous imaginez bien que c'est un challenge. Nietzsche (juste le bonhomme) sans sa pensée en 6 minutes, c'est chaud boulette. Après les 6 minutes, je pourrai répondre aux questions de la classe ; donc pas de limite de temps. Là, pas de soucis.

A ma place, comment feriez-vous ?

Merci d'avance, et cordialement,

_sigma

N'importe quoi ! "Les uns ont toujours du loisir et conversent ensemble en paix tout à leur aise. Ils font comme nous, qui venons de passer pour la troisième fois d’un propos à un autre, lorsque le propos qui survient leur plaît, comme à nous, plus que celui qui était sur le tapis. Que la discussion soit longue ou brève, que leur importe, pourvu qu’ils atteignent le vrai ? Les autres, au contraire, n’ont jamais de temps à perdre, quand ils parlent. Pressés par l’eau [de la clepsydre] qui coule, ils ne peuvent parler de ce qu’ils voudraient. La partie adverse est là, qui les contraint, avec l’acte d’accusation, appelé antomosie, qu’on lit devant eux, aux termes duquel ils doivent renfermer leurs discours. Ces discours roulent toujours sur un compagnon d’esclavage et s’adressent à un maître qui siège, ayant en main quelque plainte, et les débats ne sont jamais sans conséquence ; mais toujours l’intérêt personnel, souvent même la vie des orateurs est l’enjeu de la course. Il résulte de tout cela qu’ils deviennent tendus et âpres, savants à flatter le maître en paroles et à lui complaire par leurs actions ; mais leurs âmes s’étiolent et gauchissent ; car la servitude où ils sont astreints leur a ôté la croissance, la droiture et la liberté, en les forçant à des pratiques tortueuses et en les exposant, lorsqu’ils étaient encore dans la tendre jeunesse, à de graves dangers et à de grandes craintes. Ne pouvant les supporter en prenant le parti de la justice et de la vérité, ils se tournent aussitôt vers le mensonge, ils répondent à l’injustice par l’injustice, ils se courbent et se fléchissent en mille manières, en sorte qu’ils passent de l’adolescence à l’âge d’homme avec un esprit entièrement corrompu, en s’imaginant qu’ils sont devenus habiles et sages. Et voilà, Théodore, ce que sont les orateurs"(Platon, Théétète, 172d-173b).

Salut Phil',

Je SAIS, c'est RIDICULE. Ca frôle l'absurde. Présenter Freddy (on va l'appeler comme ça) en 6 minutes chrono relève de la démence. Mais... c'est mon challenge. Ce sont les consignes professorales.

Je ne me serais pas adressé à cette communauté philosophique de qualité si, justement, je n'avais pas besoin d'aide. Autant je maîtrise Freddy, autant le présenter à une classe de 18-20 ans quasi-illettrés et incultes en 6 mins chrono (sans sa pensée)... c'est... ouf.

(navré pour le double-post)

Je pensais aborder ceci :


- Nietzsche et la créativité du surhomme
- On ne peut comprendre Nietzsche sans deviner l'âme mystique qu'il a été dans son enfance
- La réaction dialectique au dieu chrétien de son enfance
- L'athéisme de Fauerbach : source de la construction du "vrai homme", maître de sa vie, qui fait de lui un surhomme
- L'influence de la grandeur nietzschéenne sur le nazisme

CA, c'est de la philo. Ce sont d'excellents sujets. Mais en 6 minutes... ? Laisse tomber.

N'oublions pas que je dois faire face à un public (+/-15) de quasi-illettrés / incultes (avec tout le respect qu'ils méritent)... c'est comme s'adresser à des enfants sans aucune formation ; ils doivent repasser leur rhéto. Donc eux et Nietzsche, ça fait quatorze. Ils n'ont absolument pas la formation nécessaire pour comprendre, et encore moins les bagages nécessaires pour percuter la transition Prusse-Allemagne.

Le niveau actuel de l'éducation nationale est une catastrophe.

Donc pour les intéresser à Freddy en 6 minutes chrono, j'ai pensé théâtraliser au maximum, afin qu'ils saisissent QUI est ce fameux personnage et comment sa pensée a transfiguré le monde entier. Mais bon... par où je commence ? En 6 minutes ? D'ailleurs, je file acheter un sablier.

Pfiou ! "Je ne suis pas un homme. Je suis de la dynamite." Nietzsche

J'ai lu Nietzsche comme beaucoup à l'époque

Ceci dit voici un extrait qui positionne le bonhomme. Pas le philosophe...
Malheureusement ou pas, la philosophie nous apprend à faire la distinction entre le personnage et sa philosophie

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Vieux proverbe français, ou pas peu importe: faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais