C) De la division de la logique générale en analytique et dialectique (page 148)
La vérité consiste dans l'accord d'une connaissance avec son objet. Cet objet doit donc être distingué des autres, il doit être distingué tout court, puisque la vérité, dans sa définition, exprime une relation entre l'entendement (dans son activité de pensée) et son objet.
La connaissance en sa simple forme (sans contenu) hors sa relation avec l'objet doit aussi présenter des règles qui soient des critères de vérité (mais de vérité relativement au simple fonctionnement formel de la pensée). Mais si une connaissance concorde pleinement avec sa forme logique elle peut néanmoins contredire son objet (son contenu).
Si l'erreur porte non sur la forme mais sur le contenu la logique ne peut pas le découvrir puisqu'elle ne porte que sur la forme de la connaissance. [Le syllogisme respecte une forme logique. Mais si le contenu des jugements mis en œuvre est faux la forme logique du syllogisme ne peut le détecter. Si, par exemple je pose : les arbres sont des choses, cet hêtre est un arbre, donc cet hêtre est une chose, je respecte la forme du syllogisme mais je conclus avec une proposition fausse à cause d'un jugement initial faux que la logique formelle du syllogisme ne peut pas détecter].
La logique générale est une activité d'analyse de l'activité formelle de l'entendement et de la raison (pure).
Cette partie de la logique générale se nomme : analytique.
La logique générale, rappelons-le, est un simple canon de l'entendement (distinction formelle entre un raisonnement vrai et un raisonnement faux) permettant d'apprécier la justesse d'une pensée.
Mais on peut être tenté d'utiliser ce canon en organon c'est-à-dire d'adjoindre au canon des règles démonstratives conduisant à l'illusion d'acquérir de nouvelles connaissances.
Cette autre partie de la logique générale ainsi utilisée comme organon se nomme : dialectique.
La dialectique n'est rien d'autre qu'une logique de l'apparence, c'est-à-dire l'art sophistique de donner à des propositions le vernis de la vérité par usage abusif de la logique générale comme organon.
D ) De la division de la logique transcendantale en analytique et dialectique transcendantales (page 150).
Dans la logique transcendantale nous nous intéressons à la partie de la pensée qui a son origine exclusivement dans l'entendement (n'oublions pas que cette logique s'applique aux concepts purs que nous exposerons ultérieurement). Cette pensée porte sur des connaissances qui ont rapport avec les objets donnés dans l'intuition (tout cela sera expliqué).
Cette partie de la logique transcendantale qui expose les éléments de la connaissance pure de l'entendement et les principes qui permettent de penser les objets donnés dans l'intuition est l'analytique transcendantale. Elle est une logique de la vérité (adéquation des concepts purs avec les données, (objets), de l'intuition).
Mais il peut être tentant de penser à partir des seuls concepts purs de l'entendement (sans leur référence avec l'objet donné par l'intuition) et d'utiliser la logique transcendantale ainsi dépouillée de tout objet comme d'un organon pour accroitre nos connaissances de manière abusive, connaissances qui ne sont que des illusions sophistiques. Cette autre partie de la logique transcendantale, employée de manière abusive, est alors appelée dialectique transcendantale.
La vérité consiste dans l'accord d'une connaissance avec son objet. Cet objet doit donc être distingué des autres, il doit être distingué tout court, puisque la vérité, dans sa définition, exprime une relation entre l'entendement (dans son activité de pensée) et son objet.
La connaissance en sa simple forme (sans contenu) hors sa relation avec l'objet doit aussi présenter des règles qui soient des critères de vérité (mais de vérité relativement au simple fonctionnement formel de la pensée). Mais si une connaissance concorde pleinement avec sa forme logique elle peut néanmoins contredire son objet (son contenu).
Si l'erreur porte non sur la forme mais sur le contenu la logique ne peut pas le découvrir puisqu'elle ne porte que sur la forme de la connaissance. [Le syllogisme respecte une forme logique. Mais si le contenu des jugements mis en œuvre est faux la forme logique du syllogisme ne peut le détecter. Si, par exemple je pose : les arbres sont des choses, cet hêtre est un arbre, donc cet hêtre est une chose, je respecte la forme du syllogisme mais je conclus avec une proposition fausse à cause d'un jugement initial faux que la logique formelle du syllogisme ne peut pas détecter].
La logique générale est une activité d'analyse de l'activité formelle de l'entendement et de la raison (pure).
Cette partie de la logique générale se nomme : analytique.
La logique générale, rappelons-le, est un simple canon de l'entendement (distinction formelle entre un raisonnement vrai et un raisonnement faux) permettant d'apprécier la justesse d'une pensée.
Mais on peut être tenté d'utiliser ce canon en organon c'est-à-dire d'adjoindre au canon des règles démonstratives conduisant à l'illusion d'acquérir de nouvelles connaissances.
Cette autre partie de la logique générale ainsi utilisée comme organon se nomme : dialectique.
La dialectique n'est rien d'autre qu'une logique de l'apparence, c'est-à-dire l'art sophistique de donner à des propositions le vernis de la vérité par usage abusif de la logique générale comme organon.
D ) De la division de la logique transcendantale en analytique et dialectique transcendantales (page 150).
Dans la logique transcendantale nous nous intéressons à la partie de la pensée qui a son origine exclusivement dans l'entendement (n'oublions pas que cette logique s'applique aux concepts purs que nous exposerons ultérieurement). Cette pensée porte sur des connaissances qui ont rapport avec les objets donnés dans l'intuition (tout cela sera expliqué).
Cette partie de la logique transcendantale qui expose les éléments de la connaissance pure de l'entendement et les principes qui permettent de penser les objets donnés dans l'intuition est l'analytique transcendantale. Elle est une logique de la vérité (adéquation des concepts purs avec les données, (objets), de l'intuition).
Mais il peut être tentant de penser à partir des seuls concepts purs de l'entendement (sans leur référence avec l'objet donné par l'intuition) et d'utiliser la logique transcendantale ainsi dépouillée de tout objet comme d'un organon pour accroitre nos connaissances de manière abusive, connaissances qui ne sont que des illusions sophistiques. Cette autre partie de la logique transcendantale, employée de manière abusive, est alors appelée dialectique transcendantale.