Dans une conscience primitive il n'y a pas de sujet distinct mais des actions distinctes ; le monde et la réaction au monde. Plus cette conscience s'approche de la conscience de soi et plus l'être qui en est doté se détache sur le fond du monde. Se dévoilent ainsi le sujet et le monde, distincts l'un de l'autre, au sein d'une entité à peine exprimable qui regroupe ce tout. Car si l'on est face au monde nous sommes, nous et le monde, ensemble au sein de quelque chose qui n'est ni nous ni le monde. Mais qu'est-ce donc ?
L'interrogation du monde n'est pas en soi une question propice à poser le divin, et les facultés progressives de l'homme à apprivoiser son environnement l'attestent. L'homme s'est servi du monde à discrétion et nul besoin d'une instance supérieure pour en jouir, du moins dans un premier temps. La lente progression vers la conscience de soi a ramené avec elle des sentiments qui l'ont précédée. Certes ces sentiments ont aussi évolué de concert avec la conscience mais les contraintes de la nature étaient déjà posées depuis fort longtemps. Bien évidement les questions ne seront plus les mêmes, mais plutôt que d'être posées au sein de l'action, un espace s'est ouvert où elles trouveront une nouvelle place et une nouvelle formulation.
Ainsi ce quelque chose d'autre que nous-mêmes et le monde, l'homme a dû le sentir progressivement en se voyant lui-même sur fond de monde. Le fait de se voir deux implique le regroupement dans un troisième. L'étonnement me semble être de ce fait, et toutes les interrogations se feront désormais en regard de ce nouvel espace "intuitionné" qui semble scruter l'homme d'une hauteur jamais pensée et propice de par sa position extrême et indéfinissable à agir sur ce qui lui est soumis, ou pour le moins sur ce qui semble lui être dépendant. C'est donc par l'ouverture de la conscience sur ce troisième élément extraordinairement nouveau que l'homme a pu rencontrer le divin et non pas dans l'idée terrifiante d'un monde qui le dépasse techniquement et qui n'a pu émerger qu'à la suite de ce nouvel espace de pensée.
La suite ne nous est pas, ou pas encore connue même si l'on peut extrapoler sur les matériaux archéologiques découverts et essayer de retracer l'aventure de ces premiers hommes en regard de ce à quoi ils ont abouti jusqu'à nos jours. Toujours est-il que je pense que les hommes n'ont pas posé (les) dieux par ignorance, mais plutôt par un surcroît de conscience extraordinaire qui leur fait dire ou les laisse à croire que le panthéon s'est ouvert à eux plutôt qu'ils n'ont ouvert le chemin. Car qui pourrait être étonné par lui-même et comment ? Or cet étonnement me semble être la base de tout ce qui suivra.
L'interrogation du monde n'est pas en soi une question propice à poser le divin, et les facultés progressives de l'homme à apprivoiser son environnement l'attestent. L'homme s'est servi du monde à discrétion et nul besoin d'une instance supérieure pour en jouir, du moins dans un premier temps. La lente progression vers la conscience de soi a ramené avec elle des sentiments qui l'ont précédée. Certes ces sentiments ont aussi évolué de concert avec la conscience mais les contraintes de la nature étaient déjà posées depuis fort longtemps. Bien évidement les questions ne seront plus les mêmes, mais plutôt que d'être posées au sein de l'action, un espace s'est ouvert où elles trouveront une nouvelle place et une nouvelle formulation.
Ainsi ce quelque chose d'autre que nous-mêmes et le monde, l'homme a dû le sentir progressivement en se voyant lui-même sur fond de monde. Le fait de se voir deux implique le regroupement dans un troisième. L'étonnement me semble être de ce fait, et toutes les interrogations se feront désormais en regard de ce nouvel espace "intuitionné" qui semble scruter l'homme d'une hauteur jamais pensée et propice de par sa position extrême et indéfinissable à agir sur ce qui lui est soumis, ou pour le moins sur ce qui semble lui être dépendant. C'est donc par l'ouverture de la conscience sur ce troisième élément extraordinairement nouveau que l'homme a pu rencontrer le divin et non pas dans l'idée terrifiante d'un monde qui le dépasse techniquement et qui n'a pu émerger qu'à la suite de ce nouvel espace de pensée.
La suite ne nous est pas, ou pas encore connue même si l'on peut extrapoler sur les matériaux archéologiques découverts et essayer de retracer l'aventure de ces premiers hommes en regard de ce à quoi ils ont abouti jusqu'à nos jours. Toujours est-il que je pense que les hommes n'ont pas posé (les) dieux par ignorance, mais plutôt par un surcroît de conscience extraordinaire qui leur fait dire ou les laisse à croire que le panthéon s'est ouvert à eux plutôt qu'ils n'ont ouvert le chemin. Car qui pourrait être étonné par lui-même et comment ? Or cet étonnement me semble être la base de tout ce qui suivra.