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Expérience de Milgram sur la soumission à l'autorité

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Pas résignation, indifférence. J’énonce juste les faits, et tente d’expliquer pourquoi c’est comme ça.

Et par ailleurs, le sujet ne se soumet pas sans résistance interne, preuve qu’il est en proie au doute et qu’il se confronte à la morale. Une précision qui pourrait être intéressante : les sujets étaient filmés durant l’expérience. On a pu constater d’importants signes montrant la souffrance du sujet face à son obéissance. Le corps du sujet montre que cela le dérange, d’obéir. Il n’obéit pas stoïquement. C’est important de le préciser. Et cela me contredit, quand j’énonce que la morale est souvent omise. C’est donc faux, l’individu s’y confronte, mais souvent elle échoue. En fait, dans cette expérience, le sujet a conscience que ce qu’il fait est mal, le problème est qu’il n’a pas conscience qu’il peut faire quelque chose pour retourner dans le bien. Et comme il se sent prisonnier, il se considère dans l’incapacité d’agir autrement et donc il déculpabilise.

En somme pour régler l’affaire (et c’est risible), apprenez donc à l’homme qu’il est libre.

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jem a écrit:
Pas résignation, indifférence. J’énonce juste les faits, et tente d’expliquer pourquoi c’est comme ça.

Et par ailleurs, le sujet ne se soumet sans résistance interne, preuve qu’il est en proie au doute et qu’il se confronte à la morale. Une précision qui pourrait être intéressante : les sujets étaient filmés durant l’expérience. On a pu constater d’importants signes montrant la souffrance du sujet face à son obéissance. Le corps du sujet montre que cela le dérange, d’obéir. Il n’obéit pas stoïquement. C’est important de le préciser. Et cela me contredit, quand j’énonce que la morale est souvent omise. C’est donc faux, l’individu s’y confronte, mais souvent elle échoue. En fait, dans cette expérience, le sujet a conscience que ce qu’il fait est mal, le problème est qu’il n’a pas conscience qu’il peut faire quelque chose pour retourner dans le bien. Et comme il se sent prisonnier, il se considère dans l’incapacité d’agir autrement et donc il déculpabilise.

En somme pour régler l’affaire (et c’est risible), apprenez donc à l’homme qu’il est libre.

Je crains que l'indifférence soit justement directement liée à l'attitude fataliste.
L'interprétation ou recherche d'explications des résultats, c'est bien sûr le but de toute expérience. En fait il ne s'agit pas de nier le caractère déterministe de cette situation qui fait que le sujet perd tout pouvoir de libre arbitre, mais seulement d'essayer d'en tirer diverses conclusions sur les ressorts ou mécanismes qui ont déterminé sa décision.
En tout cas il ne s'agit pas de régler quoi que ce soit, et encore moins d'apprendre à l'homme qu'il est libre : s'il suffisait d'un apprentissage pour cela, il suffirait d'ouvrir quelques écoles et le problème serait effectivement réglé.  :D
Mettre en évidence un tel phénomène de société comme le fait la sociologie puis en extraire toute sa "science", c'est l'intérêt de la philosophie qui vise plus une prise de conscience qu'une recette quelconque à appliquer suivant un mode d'emploi.
Kant par exemple pour avoir consacré sa vie à élaborer des concepts fondamentaux qui ont littéralement révolutionné la pensée philosophique moderne, visait in fine à définir, comme la plupart des philosophes, celui de liberté : mais pour autant, il ne se faisait aucune illusion sur la capacité de chaque particulier à appliquer son "impératif catégorique" qui n'a rien d'un manuel de morale. Il cherchait essentiellement à définir, dans l'ordre de la Raison dite "pratique" : "quel impératif ma propre raison doit-elle s'imposer à elle-même, pour que je sois effectivement libre ?". Une définition de sa conception de la volonté, rien à voir donc avec une quelconque recette à appliquer.

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Un enfant (bébé) de 18 mois à 28 mois environ a sa phase d'opposition, le mot "non" est la règle.
Pour ceux qui ont eu des enfants, cela ne s’oublie pas  :boche:
Vous connaissez sûrement la chanson de Michel Polnareff, une poupée qui dit "non, non, non", toute la journée...

Y a-t-il à votre connaissance des études sur ce sujet ?

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Le Jeu de la mort.

Le Jeu de la mort est un documentaire coproduit par France Télévisions et la Radio Télévision Suisse1 en 2009 et mettant en scène un faux jeu télévisé (La Zone Xtrême) durant lequel un candidat doit envoyer des décharges électriques de plus en plus fortes à un autre candidat, jusqu'à des tensions pouvant entraîner la mort.
La mise en scène reproduit l'expérience de Milgram réalisée initialement aux États-Unis dans les années 1960 pour étudier l'influence de l'autorité sur l'obéissance : les décharges électriques sont fictives, un acteur feignant de les subir, et l'objectif est de tester la capacité à désobéir du candidat qui inflige ce traitement et qui n'est pas au courant de l'expérience.
La différence notable avec l'expérience originelle est que l'autorité scientifique est remplacée par une présentatrice de télévision, Tania Young.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jeu_de_la_mort_%28t%C3%A9l%C3%A9film%29

Le téléfilm est visible sur youtube, il est divisé en sept parties.
Mots clés : Le jeu de la mort partie 1

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Dépôt de plainte

Deux députés, Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann, soutenus par Vincent Peillon ont décidé de porter plainte contre les auteurs du documentaire ainsi que le directeur des programmes de France Télévision, pour « «provocation directe à la commission d'atteintes volontaires à la vie et à l'intégrité de la personne» réprimée par la loi de 1881 sur la liberté de la presse ».

Christophe Nick invoque d'abord l'importance de faire connaître l'expérience de Milgram, notamment aux jeunes générations, explique que s'il faut débattre du documentaire, il est en colère devant le dépôt de plainte.
"Mettre à jour les mécanismes d’emprise sur les individus qu’un système aussi universel que la télévision peut sécréter DEVAIT être montré, démontré, analysé."

Non, disent ces dirigeants socialistes. Vous n’aviez pas le droit ! Il ne faut pas savoir. Il ne faut pas regarder en face, droit dans les yeux, la part la plus sombre de l’humanité. Il faut oublier Milgram, le laisser sur les étagères poussiéreuses des années 60.
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