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Désordres et désir

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Euterpe
Zingaro
6 participants

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Aristippe de cyrène a écrit:
Mieux vaut-il le lire en poète qu'en philosophe, ou l'inverse ?

Leopardi fait partie de ces écrivains immenses qu'on lit comme on lit et vit avec un homme, qui échappent aux catégories et distinctions habituelles. C'est un inclassable. Un poète, évidemment, au moins parce que même si nous n'avions pas ses pensées, ses Canti seraient au Panthéon littéraire lo stesso. Mais poète inclassable.

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J'ai du mal à comprendre la différence entre intellectualisme et cérébralité.

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L'intello pense qu'il n'y a que des problèmes intellectuels, il ne pense pas à partir de l'expérience vécue. Le cérébral est affecté par l'expérience vécue, il pense à partir de là. L'un a des idées ; l'autre pense. L'un est intelligent, mais con (face à la réalité rugueuse) ; l'autre peut être bête, mais il a le sens du réel. Bonnefoy, pour prendre un autre exemple que Leopardi, n'a rien de l'intellectuel, Keats et Hölderlin encore moins. Bref, le cérébral vit, l'intellectuel non. Je parle de tendances, évidemment, pas de catégories immuables (comme avec les "paranoïaques" et les "schizophrènes").

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Est-ce que c'est aussi en rapport à l'affect ? En tout cas, je ne me retrouve pas dans votre distinction. Personnellement, je suis très sensible (affecté par, réceptif à l'expérience vécue) et je pense à partir de mes contradictions. Mais je suis "con" face à la réalité justement (ou je la comprends après coup). C'est parce que je suis maladroit au quotidien, que je n'ai aucune intelligence pratique du réel, qu'il est problématique pour moi, pour la façon dont je dois me déterminer et me conduire, dont je dois prendre position malgré (et avec) l'incertitude et l'altérité, que je suis amené à faire l'expérience du monde et de l'intériorité. Je suis un "autiste" empêtré dans un réel idiot. Je sens donc le réel tout en n'ayant pas de maîtrise sur celui-ci, en y étant perdu. J'ai besoin des idées pour organiser le sens de ce réel, avoir une prise sur lui (plus que de vouloir le maîtriser intégralement). Mais je décris peut-être là un profil plus proche du penseur que de l'intellectuel, non ? L'intellectuel a quelque chose du savant, de l'expert, du technicien qui affirme une doctrine et manie les concepts sans pour autant vivre ses idées, en pâtir, subir le réel, s'ouvrir à la présence problématique de l'être, etc. En même temps, comment savoir si une personne est dans l'authenticité (au sens quasiment heideggerien) ou non ? Qu'en pensez-vous ?

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Euterpe a écrit:
L'intello pense qu'il n'y a que des problèmes intellectuels, il ne pense pas à partir de l'expérience vécue. Le cérébral est affecté par l'expérience vécue, il pense à partir de là. L'un a des idées ; l'autre pense. L'un est intelligent, mais con (face à la réalité rugueuse) ; l'autre peut être bête, mais il a le sens du réel. Bonnefoy, pour prendre un autre exemple que Leopardi, n'a rien de l'intellectuel, Keats et Hölderlin encore moins. Bref, le cérébral vit, l'intellectuel non. Je parle de tendances, évidemment, pas de catégories immuables (comme avec les "paranoïaques" et les "schizophrènes").


Je trouve cette distinction intéressante ! Mais j'admets ne pas la comprendre assez pour pouvoir, par exemple, la faire sur les auteurs. A quoi voyons-nous cette distinction ? Un homme peut-il être un peu les deux, cérébral et intellectuel ?
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