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La solitude

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Liber
Janus
Desassocega
Utopie7
8 participants

descriptionLa solitude - Page 5 EmptyRe: La solitude

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Liber a écrit:
Le fait est que l'oisiveté favorise l'amour. Cela date de bien avant le XIXè siècle et dure encore aujourd'hui. Et, autre fait qui n'est que la conséquence du précédent, l'amour a occupé une grande place dans les occupations des hommes et des femmes du XIXè siècle, bien plus oisifs que nous. Beaucoup d'hommes ont brisé leur carrière pour des femmes, on jugeait encore que ça en valait la peine (reste de chevalerie ?). Reste à savoir quel mode de vie on se choisit. Aujourd'hui, le travail est vu comme plus important que l'amour, que ce soit chez l'homme ou chez la femme. Logique donc qu'il soit le modèle de l'épanouissement, le but de notre vie, et que les femmes en revendiquent leur part.

Naturellement, si on considère que les nobles, parce qu'ils s'exonéraient des tâches les plus pénibles, purement physiques et "salissantes" (qu'ils déléguaient à une main d'œuvre alors bien meilleur marché que de nos jours) étaient des gens "oisifs", alors on pourrait en tirer la conclusion que "l'oisiveté favorise l'amour".
En réalité les nobles se réservaient les tâches les plus difficiles car les plus intellectuelles, comme notamment la gestion de leurs grands domaines, ce qui n'est pas de l'oisiveté mais du travail avec de grosses responsabilités...   Quelle drôle d'idée que d'assimiler les "nobles" à de gros paresseux rentiers, pour qui l'"amour" est juste l'occasion de passer du bon temps...  :)
En fait le travail est un "don de soi" obéissant à un besoin de reconnaissance au plan social, tout comme l'amour est un "don de soi"  en vue d'une "reconnaissance" par l'autre, dans le cadre de la vie privée : il n'y a donc pas lieu d'opposer ainsi travail et amour, car ils relèvent tous deux de mécanismes identiques.
Tout comme il n'y a pas lieu de considérer que les femmes se seraient "libérées" pour le simple fait qu'elles pourraient mieux "s'épanouir" de nos jours car elles consomment davantage de sexe.

descriptionLa solitude - Page 5 EmptyRe: La solitude

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Aristippe de cyrène a écrit:
C'est la tradition philosophique tout entière qui est en règle générale misogyne. Traditionnellement, la femme n'a rien d'un être intellectuel. Les grecs (hormis Épicure dans ses jardins) étaient, me semble t-il, plutôt durs avec les femmes (sans mauvais jeu de mot). Ajoutons à cela la tradition chrétienne et de la plupart des religions, et nous voyons que la femme était clairement le sexe faible.

Effectivement, les Épicuriens étaient plus égalitaires que d'autres mouvements philosophiques. Peut-être est-ce dû au fait que le monde antique lui-même était très dur, d'où des tentatives de s'isoler (pour en revenir au sujet), comme chez les Épicuriens ou les Stoïciens, d'un côté dans une vraie forteresse, de l'autre dans une forteresse intérieure. Cela dit, la misogynie est corrélative dans la philosophie avec la pratique de l'ascétisme. Je ne sais pourquoi, mais la femme a été vue très tôt dans la tradition philosophique comme la source de plaisirs par excellence. Pourquoi le philosophe n'a-t-il pas considéré qu'un plaisir comme la nourriture le détournerait tout autant de la recherche de la vérité ? C'est là qu'on fait intervenir la misogynie, faute d'autre explication. Mais la logique voudrait qu'on accepte tous les plaisirs, tels les Épicuriens, ou aucun. Au contraire, un Kant, très misogyne, passait des heures à table et goûtait fort les plaisirs de la chère, à défaut de ceux de la chair. C'est Schopenhauer qui a le mieux décrit ce qu'était la femme aux yeux des philosophes : un instrumentum diaboli. Autrement dit, la femme vous poursuivra de ses désirs, quoi que vous fassiez, tandis que le vin des Canaries (un délice kantien) restera sagement dans le buffet en attendant que vous alliez l'y prendre pour vous servir.
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