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Peut-on vraiment définir la philosophie ?

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+7
Hervé BOURGOIS
Nescio.
Desassocega
Silentio
Baschus
Euterpe
Liber
11 participants

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Vangelis a écrit:
bibou a écrit:
comme l’a soutenu Popper, les sciences resteront toujours conjecturales.

Dans quel sens prenez-vous ce propos de Popper ?


Bibou, vous ne répondez toujours pas à ma question.

Dernière édition par Vangelis le Jeu 31 Mar 2016 - 13:41, édité 1 fois

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Vous ne dites pas ce qu'est une science conjecturale selon Popper, alors que dans votre propos vous semblez faire la part belle aux propositions certaines de Spinoza à partir de Dieu. Et l'on ne comprend pas très bien ce que vous voulez dire à moins que vous nous éclairiez sur le terme conjectural chez Popper. C'est pourtant simple, donnez la définition de ce terme chez Popper.

descriptionPeut-on vraiment définir la philosophie ? - Page 5 EmptyRe: Peut-on vraiment définir la philosophie ?

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Pour Karl Popper, une théorie n’est scientifique que si elle prend le risque d’être infirmée par un test expérimental. Par conséquent aucune théorie, même la plus parfaitement établie dans la communauté scientifique, n’est à l’abri d’une éventuelle réfutation ultérieure. Il faut donc considérer « toutes les lois ou théories comme hypothétiques ou conjecturales, c’est-à-dire comme des suppositions ». Ce qui signifie que les nouvelles théories ne sont que des approximations meilleures que celles qui les ont précédées. Par exemple, la théorie de la relativité d’Einstein contient celle de Newton en tant qu’approximation, cette dernière englobant à son tour celles de Kepler et de Galilée. Rien ne permet de penser que la théorie de la relativité ne sera pas un jour remise en question par une théorie au pouvoir explicatif plus grand, qui l’inclura comme une simple approximation.
[...]
Ainsi il demeure impossible d’établir de manière indubitable la vérité d’une théorie scientifique. Nous ne pouvons que nous approcher toujours plus de la vérité.
 
http://www.aline-louangvannasy.org/article-karl-popper-la-falsifiabilite-des-sciences-121372404.html

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Merci Boudou, mais c'est la version de Bibou qui m'intéressait car j'avais quelque chose en tête. Dans son propos on pouvait prendre la conjecture comme celle que dénonce Kant en métaphysique, or il faut bien prendre cette notion de conjecture chez Popper dans le sens d'une révolution permanente. Ce passage que vous citez l'illustre parfaitement.

Dernière édition par Vangelis le Jeu 31 Mar 2016 - 13:41, édité 1 fois

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Vous êtes, ici, des intervenants qui ont une culture philosophique avérée, alors que ma culture d'origine est purement scientifique (mathématique pour ma part).

Vous essayez de définir la philosophie en partant de vos savoirs acquis, en partant du "haut". Je vais essayer de partir du bas, cela peut vous donner des instruments de réflexion (j'espère).
Dans la vie courante, celle qui est faite du travail quotidien ou des relations familiales courantes, etc., quand dit-on d'un autre qu'il parle comme un "philosophe" ? (à part la classique définition de la sagesse ?). Quand un individu utilise des mots abstraits (sans rapport direct donc avec une réalité concrète, aussitôt imaginable), en respectant une logique de construction crédible (relation de cause à effet) et qu'il utilise cette manière de parler comme d'un filet pour se saisir de la réalité vécue concrètement par les autres, en laissant entendre qu'il maîtrise mieux cette réalité que les autres.

Il m'arrive sur un forum populaire, que fréquentent des personnes de tous horizons, de lire les écrits de personnes qui veulent philosopher (même si elles n'ont aucune notion de philosophie, peu importe d'ailleurs). Comment tentent-elles de s'imposer ? Toujours en versant dans l'abstraction (impression d'avoir accès à une connaissance réservée à des initiés ?), toujours en recourant à la causalité (même si c'est le plus souvent n'importe quoi, mais peu importe encore) et toujours en pensant ainsi rendre compte de la réalité vécue par les autres mieux que ces autres. Il y a donc, implicitement, une intention de prendre le pouvoir sur les autres ou sur l'esprit des autres par le moyen du raisonnement, en arguant toujours de l'emploi de la raison (qu'ils ne savent pas définir, mais ils ont l'impression de se référer à quelque chose qui ne peut pas être attaqué).

Conclusion : au quotidien, la philosophie paraît être métaphysique (abstraction), raison (emploi d'un raisonnement non seulement inattaquable mais qui doit s'imposer à tous) et expression d'une volonté de puissance.

Je n'emploie pas cette expression de "volonté de puissance" avec l'idée de condamner cette intention. Absolument pas, la volonté de puissance, selon la manière dont elle est mise en œuvre, est créatrice de notre humanité. C'est lorsqu'elle apparaît à l'état brut, sans s'actualiser dans le travail acharné sur les mots, les concepts, les constructions, le respect d'une logique formelle, etc., que cette volonté de puissance me paraît alors dévoyée.
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