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Joie spinozienne & Amor fati.

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4 participants

descriptionJoie spinozienne & Amor fati. - Page 4 EmptyRe: Joie spinozienne & Amor fati.

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hokousai a écrit:
Vous devriez dire : persévérer dans l'exister/in existendo implique d'augmenter ou de diminuer notre puissance d'agir.

Ça devient cocasse...
Euterpe a écrit:
bien entendu, ça ne se commande pas : chacun fait ce qu'il peut en fonction de sa puissance d'être...

Autrement dit, chacun est susceptible de diminuer ou d'augmenter sa puissance d'agir en cherchant à persévérer dans son être, puisqu'il ne peut pas faire comme s'il n'avait pas de passions, comme s'il n'était pas affecté par des choses qui ne dépendent pas de lui mais dont il dépend.

Spinoza a écrit:
Comme la Raison ne demande rien qui soit contre la Nature, elle demande donc que chacun s’aime lui-même, cherche l’utile propre, ce qui est réellement utile pour lui, appète tout ce qui conduit réellement l’homme à une perfection plus grande et, absolument parlant, que chacun s’efforce de conserver son être, autant qu’il est en lui. Et cela est vrai aussi nécessairement qu’il est vrai que le tout est plus grand que la partie.

Éthique IV, prop. 18 - scolie

Ce qui précède, c'est quoi ? Un gratin d'euphausiacés ?

hokousai a écrit:
Cette distinction concerne l'acceptation du monde chez Spinoza et chez Nietzsche

Outre que je n'ai pas parlé de conatus chez Nietzsche, votre insistance inquiétante à répéter la même chose me laisse perplexe. Rien de ce que je vous ai fait remarquer ne relève d'un mystère insondable. « Lætitia est hominis transitio a minore ad majorem perfectionem ». Oui, ou non ? Or, je vous parle de la joie spinoziste comparée à l'amor fati. Bref, votre distinction ne concerne pas l'acceptation du monde, pas plus chez Nietzsche que chez Spinoza, ce que vous dites est hors-sujet. Le débat est clos.

Dernière édition par Euterpe le Sam 13 Aoû 2016 - 14:23, édité 1 fois

descriptionJoie spinozienne & Amor fati. - Page 4 EmptyRe: Joie spinozienne & Amor fati.

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Cher Euterpe,

Je vous donne raison. On a le conatus dès la troisième partie et ainsi les passions s'expriment sous le régime du conatus. Il ne peut en être autrement puisque le conatus est un principe ontologique de la "chose". Si le débat a pu dériver de mon fait, j'en suis navré.
Nous cherchions quelles étaient les différences entre Spinoza et Nietzsche.

Je pensais en fait à ce texte du Gai savoir (5/349).

Encore l’origine des savants.Vouloir se conserver soi-même, c’est l’expression d’un état de détresse, une restriction du véritable instinct fondamental de la vie qui tend à l’élargissement de la puissance et qui, fort de cette volonté, met souvent en question et sacrifie la conserva­tion de soi. Il faut voir un symptôme dans le fait que certains philosophes, comme par exemple Spinoza, le poitrinaire, ont dû justement considérer ce que l’on appelle l’instinct de conservation comme cause déterminante : — c’est qu’ils étaient des hommes en plein état de détresse. Si nos sciences naturelles modernes se sont à un tel point engagées dans le dogme spinozien (en dernier lieu et de façon la plus grossière avec le darwinisme et sa doctrine incompréhensiblement boiteuse de la lutte pour la vie » —) c’est probablement l’origine de la plupart des naturalistes qui en est cause : en cela ils appartiennent au « peuple », leurs ancêtres étaient de pauvres et petites gens qui connaissaient de trop près les difficultés qu’il y a à se tirer d’affaire. Le darwinisme anglais tout entier respire une atmosphère semblable à celle que produit l’excès de population des grandes villes anglaises, l’odeur de petites gens, misérablement à l’étroit. Mais lorsque l’on est naturaliste, on devrait sortir de son recoin humain, car dans la nature règne, non la détresse, mais l’abondance, et même le gaspillage jusqu’à la folie. La lutte pour la vie n’est qu’une exception, une restriction momentanée de la volonté de vivre ; la grande et la petite lutte tournent partout autour de la prépondérance, de la croissance, du développement et de la puissance, conformément à la volonté de puissance qui est précisément la volonté de vie.


cordialement
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