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Le test de Turing.

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Syst.
Crosswind
6 participants

descriptionLe test de Turing. - Page 5 EmptyRe: Le test de Turing.

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L'inconvénient de toutes ces théories fondées sur une forme plus ou moins puissante de monisme matérialiste, c'est qu'elles partent toutes, au mieux, d'une pétition de principe - la matière est et de ce monde je dois pouvoir expliquer la conscience au sens où je définis moi-même ce terme, au pire, d'un glissement logique non valide s'appuyant sur un jeu sémantique troublé (Dennett et le zimbo, par exemple).

Le problème massif auquel se confronte la science en ce qui concerne l'étude d'une possible émergence d'une chose consciente au sein du monde réside en ce que "la conscience" n'est justement pas une chose séparée d'autre chose. De plus, vivre une autre conscience revient toujours à vivre une conscience. Envisager un processus naturel au sein du monde pour expliquer l'émergence d'une conscience revient à considérer possible de vivre dans une sorte d'ailleurs. On peut assez aisément montrer que cette vue n'est que très difficilement tenable (voire simplement intenable).

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La psychologie de synthèse est un outil puissant pour comprendre la psychologie des êtres vivants. Contrairement aux démarches analytiques et réductionnistes, la démarche systémique consiste à ajuster (critiquer) sans cesse les prémisses en fonction de la simulation (boucle de rétroaction) de sorte que la simulation finale n'a pas fini de nous étonner. Le vieux test de Turing s'avère déjà insuffisamment sélectif. Les philosophies ont une grande contribution à apporter à ces modèles expérimentaux. Je vous remercie par avance de me dire ce que vous pensez spécifiquement des écrits d'Antonio Damasio.

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Personnellement je ne peux rien en penser, ni du point de vue médical, ni du point de vue de l'étude psychologique, je ne suis pas compétent. Ses approches et méthodes peuvent je crois parfaitement convenir à la science. Si maintenant vous me demandez ce que j'en pense philosophiquement, alors je vous mets en copie une remarque déjà formulée dans le topic Définir la conscience :

Crosswind a écrit:
J'en viens cette fois à votre remarque, à Damasio.
Crosswind a écrit:
La conscience primaire ne peut se voir confondre avec la connaissance, puisqu'elle en est le prérequis.

Vangelis a écrit:
: Antonio Damasio implique l'émotion dans la prise de décision et cela peut s'apparenter à une forme de connaissance.


Vous n'auriez pas pu mieux montrer le cœur de ma problématique que par cet exemple où l'on voit, de ma part, la volonté de lier la connaissance à la réflexivité consciente et, de l'autre, celle d'Antonio Damasio, la ferme intention d'intégrer l'émotion passive au cœur d'une réflexivité obligée, absolument nécessaire sans quoi inconsciente et surtout inapte à l'assimilation désirée à l'acte de connaissance. Damasio nie par là toute expérience non-réfléchie au cercle de la conscience. Il définit ainsi ce qu'il appelle la "conscience-cœur" : la saisie sensible instantanée en tant que forme minime de réflexion de soi, sur soi. Cette conscience-cœur étant "la pensée même de vous - le sentiment même de vous - en tant qu'être individuel  impliqué dans le processus de connaissance de votre propre existence et de celle des autres"*, tandis que la "conscience étendue" serait l'aptitude à l'élaboration temporelle d'un soi biographique. Ces deux "choses", la conscience-cœur et la conscience étendue, sont précédées dans son système d'un proto-soi non-conscient seulement" capable d'évaluer automatiquement l'état homéostatique de l'organisme". Ce dernier point est capital. Car ce niveau définitionnel, le plus bas dans son système, est inconscient mais néanmoins réflexif. Tout se passe comme si la réflexivité, essentielle à l'acte de connaître de type scientifique, se devait d'être mise sous le tapis de l'inconscient, derrière le rideau du conscient, afin de rester hors d'atteinte : cachez cette réflexivité que je ne saurais voir, sans quoi mes thèses scientifiques s'écroulent, faute de but.

Avoir connaissance d'une émotion demande une réflexivité consciente, c'est acquis. Mais l'on ne peut pour autant inférer de la possibilité de connaître consciemment une émotion, l'impossibilité d'expérimenter l'émotion sans aucun retour réflexif. Et c'est tout l'objet du débat présent.

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Bonjour,

Je trouve ce sujet très intéressant. Je n'ai jamais lu l'auteur de cette théorie mais j'ai forcément un avis sur la question... On sait que les animaux (les ordinateurs je ne sais pas) possèdent une sorte de "conscience", qui fait qu'ils ressentent la douleur, la faim, la tristesse, la fatigue, comme des sentiments ? Est-ce pour autant une sorte "d'intelligence" ? Pour moi, la différence fondamentale entre les hommes et les animaux, c'est le fait d'avoir conscience de vivre (et de la mort irréfutable).

Pour l'ordinateur, je dirais simplement que ce n'est qu'une suite d'instructions plus ou moins développée. En effet, l'ordinateur par lui-même ne "pense pas", il obéit à des ordres mathématiques. Il cherche la manière la plus rapide de gagner aux échecs par exemple, car son programme lui a donné des instructions pour le faire...


Je lirai volontiers cette théorie prochainement, je suis vraiment très intéressé par la question.


A bientôt.
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