Dalva a écrit: Monsieur Bleu écrit : "Et surtout est-ce moral d'imposer à un sujet, libre de nature de surcroît, ce qui apparaît comme une croyance (...)"
Je ne pense pas que les enfants soient libres de nature. Si on leur demandait leur avis, ils n'auraient pas forcément envie d'aller à l'école. Ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas leur donner une éducation.
D'accord je développe.
Tout Être humain, même l'enfant, dès lors qu'il manifeste son identité en tant que conscience de soi, est un sujet. Le "je" en est une manifestation. Et par ce "je" il est conscient d'être à l'initiative de sa propre action et sa propre pensée. Il est donc libre, en ce sens il est capable de saisir qui puisse agir ou penser de façon contingente. Bien évidemment, cette liberté de nature n'est pas forcément réfléchie de la part du sujet, surtout chez l'enfant. Il peut faire le choix de compromettre cette liberté de nature.
Aussi, une sorte d'éducation est nécessaire afin qu'il puisse en prendre conscience et faire le choix de ne pas aller dans une direction qui serait source de dépendance et donc de mal être. Le rôle de l'adulte est important également dans cette optique, puisque ayant plus d'expérience il pourra l'en préserver dans une certaine mesure.
Je ne comprends donc pas votre réflexion : "Ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas leur donner une éducation.". Je ne pense pas avoir affirmer quoi que ce soit qui aille dans ce sens, un peu plus haut.
Dalva a écrit: oui, tout savoir repose sur des croyances.
Cette affirmation m'intrigue. Je ne comprends pas ce qu'elle fait là. Il m'avait pourtant semblé que la discussion portait sur la morale à l'école. J'avais proposé de réfléchir sur la question :
"est-ce moral d'imposer à un sujet, libre de nature de surcroît, ce qui apparaît comme une croyance dans le but de l'éduquer au sein d'une école qui se veut laïque ?"
D'une, il ne me semble pas que l'école propose aux élèves de tout savoir.
De deux, je remets en question davantage la manière d'enseigner et le caractère moral de l'école.
Ainsi s'il vient, en répondant à ce questionnement, que l'école n'est pas morale, je compte bien m'attacher à comprendre pourquoi. S'il arrivait que fortuitement nous nous rendions compte que l'école n'est pas morale car les personnes qui la façonnent ne le sont pas davantage, alors nous pourrions établir que l'on ne peut pas enseigner la morale à l'école (la problématique de départ me semble-t-il).
Dalva a écrit: Monsieur Bleu écrit : "Et surtout est-ce moral d'imposer à un sujet, libre de nature de surcroît, ce qui apparaît comme une croyance (...)"
Plutôt de parler de morale, on peut parler d'Éthique des enseignants. Et concernant la laïcité, je connais des enseignants qui n'ont pas compris ce que cela veut dire. Pour eux, laïcité signifie anticléricalisme, anti- religions dans leur ensemble. J'en connais qui veulent prouver à leurs élèves que Dieu n'existe pas. Ce ne n'est pas notre rôle. C'est même manquer de respect aux élèves. Laïcité signifie neutralité de notre part. Mais heureusement, ce sont des cas particuliers. La plupart des enseignants ont compris ce concept de laïcité.
Pour le coup, même si cela m'aide grandement dans mon propos, il reste à le vérifier.
D'autre part, le fait que d'un enseignant à l'autre, l'enseignement fourni ne soit pas le même pose un problème : Sommes-nous égaux quant à la qualité de l'enseignement fourni ?
Déjà que l'enseignement se veut immoral car il se confond lui-même en croyance, maintenant il serait injuste puisqu'inégal en qualité ?
Dernière édition par Monsieur Bleu le Sam 15 Juin 2013 - 0:13, édité 1 fois