JimmyB a écrit:S'il n'est question que des idées reçues, effectivement je m'éloigne du sujet. Mais il se trouve qu'en employant l'expression "idées reçues", je me suis mal exprimé. Sur cette page, j'ai d'ailleurs demandé à Euterpe si on ne pouvait pas modifier le titre du débat.Vous ne vous éloigneriez pas du sujet ?
Je me cite :
J’ai eu tort d’employer l’expression « idées reçues ». On entend par là, le plus souvent, des idées simplistes généralement fausses. J’employais cette expression littéralement, je voulais parler des idées apprises depuis la naissance jusqu’à maintenant. Je pensais même à tous les acquis, non seulement dans le domaine des idées et du langage, mais aussi dans l’éducation des sens et de la motricité.
Jem a écrit:Quand il a fallu s'adapter à l'euro, et là, je vais parler d'une expérience individuelle, j'ai cherché un "truc" pour me faciliter la tâche. Je me suis demandé pourquoi, lorsque les commerçants affichent 6,99 au lieu de 7 euros, cette ruse grossière fonctionne si bien. J'ai réalisé ceci : ce qui me guide pour estimer un prix, ce qui pour moi est intelligible, ce sont les divisions du système décimal, 1 euro, 10 euros, 100 euros, etc. Alors, pour m'aider dans le changement de monnaie, j'ai décidé de me mettre en tête ce qu'on peut payer avec 1 euro : le journal, un café, une baguette. J'ai fait de même pour les autres décimales ; pour 1000 euros, j'ai vu que c'était un peu plus que le SMIG. En outre, je me suis interdit de convertir en francs. Et je me suis rapidement adapté à l'euro. Dernièrement, j'ai rencontré un ami un peu plus âgé que moi ; il venait de commander une maison et il ne pouvait donner son prix autrement qu'en "millions" (des anciens francs d'après 1945). Je me suis alors aperçu que les "millions" autrefois si familiers n'avaient plus aucun sens pour moi.Admettons qu’on accepte les deux, imaginez vous devoir expliquer à un enfant que « filosofie » et « philosophie » c’est la même chose.
Je crois qu'il y a un rapport avec une éventuelle révolution dans l'orthographe. Les enfants n'apprendraient que "filosofie". C'est ce mot qui aurait un sens pour eux. Quant à "philosophie", il leur serait aussi étranger qu'un mot du Moyen-Age. Tout l'écrit aurait la nouvelle orthographe. Pour les anciens, on éditerait des ouvrages avec la traduction en "ortografe ansienne", laquelle ne tarderait pas à se réfugier dans les archives.
jem a écrit:Si la première affirmation reste vrai dans ce cas (« nous n’avons aucun acquis stable »), je ne l’évoquais qu’au niveau de l’individu, c'est-à-dire au niveau de l’être humain seul. Pour la société, je suppose que c’est plus compliqué, néanmoins, le phénomène d’influence minoritaire propose quelques pistes expliquant comment les sociétés changent.
Quand j'ai proposé cette recherche, je pensais à l'échelle de la société. L'orthographe est bien un acquis social.