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Le travail.

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4 participants

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Le travail "naturel"... Je ne crois pas, le premier mouvement pousse à ne rien faire, c'est une construction historique et sociale le travail, à l'opposé de notre penchant pour l'oisiveté qui est le plus primitif. Mais je reprends ma question : "Pensez-vous que l'on doive (Kant), peut (Nietzsche) accepter (consentement) n'importe quel travail ?" Je cherche la limite entre la nécessité et un libre arbitre fondé sur un refus moral où la fin justifierait les moyens...

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Le Vicaire a écrit:
Le travail "naturel"..., je ne crois pas, le premier mouvement pousse à ne rien faire, c'est une construction historique et sociale le travail, à l'opposé de notre penchant pour l'oisiveté qui est le plus primitif. Mais je reprends ma question : "Pensez vous que l'on doive (Kant), peut (Nietzsche) accepter (consentement) n'importe quel travail ?" Je cherche la limite entre la nécessité et un libre arbitre fondé sur un refus moral où la fin justifierait les moyens...


A vrai dire, je ne vous répondrais pas "oui" s'il devait s'agir par exemple de prostitution... ce qui me semble être un cas extrême, mais qui fait néanmoins intervenir cette question de dignité que je relie à la notion de travail. Vous estimez que le premier mouvement pousse à ne rien faire : c'est bien ce que j'ai insinué dans une précédente remarque, pas besoin d'apprendre la paresse, ça vient tout naturellement. Mais ce n'est pas pour autant que le travail nécessaire à la survie n'est pas lui aussi naturel, sauf que certains auront un naturel qui les pousse naturellement au travail malgré l'attrait de la paresse, alors que d'autres seront plus naturellement enclins à utiliser autrui comme un moyen de faire le travail nécessaire à leur place. Alors s'il est gré à quelqu'un de refuser un travail, il lui sera toujours possible de prétendre qu'il s'agit d'un travail trop avilissant, pas assez noble au regard de ses capacités intellectuelles... : avec une "morale nietzschéenne", il y aura toujours facilement moyen de renverser une valeur pour en faire une non valeur. De plus, sachant que le travail dans la "morale marxienne" est une "exploitation", quoi de plus noble que d'être assez intelligent pour ne pas se laisser avoir par une morale issue d'une invention bourgeoise. ;)

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Janus a écrit:
le premier mouvement pousse à ne rien faire : c'est bien ce que j'ai insinué dans une précédente remarque, pas besoin d'apprendre la paresse, ça vient tout naturellement.

Détrompez-vous, la paresse n'existe plus, sauf peut-être en de rares hommes. Il y a toujours en nous une agitation qui nous pousse à agir. L'homme moderne est tellement conditionné par le travail qu'il ne sait pas ce qu'est un loisir. Or, là où nous perdons beaucoup, c'est justement que tout ce qui a été créé de grand et de beau autrefois venait de cette capacité à être paresseux, y compris dans le travail, dont les Anciens savaient faire un loisir. L'obsession du travail est notre mal moderne, et tout est fait malheureusement pour culpabiliser le paresseux qui pourrait changer le monde, l'homme à l'esprit libre. Il n'y a donc plus de "vrai travail" (pour reprendre la terminologie d'un imbécile), pas plus que de "vrai loisir".

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L'art d'être paresseux ! en effet ça se cultive, sans doute avec la philosophie du "moteur immobile" .... et les 35 heures ça aide à déifier les loisirs :D

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Liber a écrit:
Or, là où nous perdons beaucoup, c'est justement que tout ce qui a été créé de grand et de beau autrefois venait de cette capacité à être paresseux, y compris dans le travail, dont les Anciens savaient faire un loisir.

C'est ce qu'avance Bertrand Russel dans son Éloge de l'oisiveté, c'est la "paresse" des Anciens qui a sorti l'humanité de la barbarie en sachant cultiver les activités les plus humaines. Pour aller plus loin la paresse serait même la philosophie pratique de l'intelligence... Mais évidemment le malheur de l'homme est bien de ne pas pouvoir tenir en place seul dans une chambre pour paraphraser Pascal et donc de sombrer dans un excès de divertissement qui aujourd'hui fait du travail et de la consommation qu'il permet, la seule fin de notre post-modernité. Tout se complique alors dans une société qui est fondée sur le travail mais qui n'en donne plus pour tous et qui éduque ses enfants dans cette obsession du travail sans pour autant leur garantir qu'ils en auront un. Dès lors la question d'accepter n'importe quel travail devient crucial, car un formidable exercice de culpabilisation s'exerce sur les individus qui en sont privés pour qu'ils acceptent le premier travail venu. Ma question est de savoir si c'est bien la "dignité" d'un certain type de travail qui est en question et si la paresse intellectuelle d'un Eichmann mais aussi de chacun d'entre nous pourrait nous pousser à accepter une activité que la conscience refuse. ;)
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