"En français un participe présent est parfois assimilé à un substantif ou à un adjectif. En grec le participe présent conserve toujours le sens de participe et il est utilisé dans la langue avant d'être utilisé dans la philosophie. Quel est le participe présent du verbe être ? C'est le mot "étant". En grec il existe aussi un participe passé et un participe futur comme en latin. Mais c'est le participe présent qui a été privilégié. En grec le mot "étant" était un mot courant. On peut traduire "étant" par : "ce qui est". Etant donné que le participe peut être masculin, féminin ou neutre, en grec on peut traduire le participe par "celui qui est", "celle qui est" ou "ce qui est". Quand un Grec utilise ce participe présent il tient toujours présent cette notion d'existence ou de présence du verbe être. Quand le mot va rentrer dans la philosophie, le mot être, donc aussi le participe présent étant, va rentrer avec un sens absolu, c'est-à-dire sans prédicat [sans adjectif pour le qualifier]. Nous pouvons dire que " Marie étant sympathique est invitée toujours à des réunions" étant est le participe présent certes, mais la phrase continue. Il faudrait imaginer une utilisation du mot "étant" qui ne soit pas suivie après d'un complément [ni d'aucun mot]. En français cela ne se peut pas. Marie étant quoi ? étant sympathique, c'est un prédicat [sympathique est le prédicat de Marie, prédicat : l'attribut].
Si le verbe a un sens absolu il est utilisé sans prédicat. Alors le mot "étant" a le sens de "ce qui existe", l'existant, l'étant, ce qui est présent.[Il faut imaginer pouvoir dire en français : "Marie étant"].
Si le verbe a un sens absolu il est utilisé sans prédicat. Alors le mot "étant" a le sens de "ce qui existe", l'existant, l'étant, ce qui est présent.[Il faut imaginer pouvoir dire en français : "Marie étant"].