Si être juste correspond à l'idée selon laquelle l'homme aurait des dispositions naturelles à juger ce qui est bon ou mauvais alors il semble qu'un tel homme n'existe pas. Premièrement parce que la morale n'est pas naturelle, elle dépend de la société dans laquelle elle s'inscrit, société politique donc. Ensuite j'adhère davantage à une définition circonstantialiste et continuiste de l'individu comme la proposait John Dewey c'est-à-dire d'une nature humaine se réduisant à un organisme biologique individuel devant s'adapter aux conditions de son environnement. Cette nature humaine ne fait pas la totalité de l'individu.
En effet l'individu se caractérise chez Dewey par la tension entre une nature humaine au champ réduit et l'influence de l'environnement social. L'individu évoluera en adaptant l'environnement selon ses besoins et s'adaptera aux contraintes de l'environnement, qu'il soit social ou naturel. C'est ce qu'il appelle l'expérience. L'expérience habituelle n'est pas nécessairement consciente, sauf lorsque celle-ci rencontre un obstacle. L'individu procède donc à une enquête afin de réagir pour pouvoir adapter l'environnement de manière à réenclencher la continuité de l'expérience. Ainsi les qualités dites humaines ne sont que la résultante d'interactions avec le milieu social. Ceci est donc un cheminement individuel et il n'y a pas à prêter telle qualité naturelle et immuable à tel individu et ce, tout simplement parce que l'homme ne pourrait évoluer par l'expérience si les qualités étaient immanentes. De mêmes si ces qualités étaient naturelles, alors tout le monde pourrait les éprouver, ce qui infirmerait l'idée que nous sommes des individus uniques. Toute conduite est donc l'interaction entre la nature humaine et l'environnement social. Comme le décrit Joëlle Zask :
Nulle qualité psychologique naturelle donc, toutes nos aptitudes réflexives ne sont que le résultat d'interactions avec le milieu social dans lequel nous nous trouvons. Nous ne pouvons donc être justes si nous partons du principe que c'est une disposition naturelle. Et si nous le sommes grâce à l'expérience ce ne sera que lors de circonstances précises, ce ne sera donc pas un état permanent. Et si nous ne sommes justes qu'à un moment précis ce n'est ni une qualité ni un état mais un événement qui tiendra davantage d'un "agir" ou d'un "faire" plutôt que d'un "être" me semble-t-il.
En effet l'individu se caractérise chez Dewey par la tension entre une nature humaine au champ réduit et l'influence de l'environnement social. L'individu évoluera en adaptant l'environnement selon ses besoins et s'adaptera aux contraintes de l'environnement, qu'il soit social ou naturel. C'est ce qu'il appelle l'expérience. L'expérience habituelle n'est pas nécessairement consciente, sauf lorsque celle-ci rencontre un obstacle. L'individu procède donc à une enquête afin de réagir pour pouvoir adapter l'environnement de manière à réenclencher la continuité de l'expérience. Ainsi les qualités dites humaines ne sont que la résultante d'interactions avec le milieu social. Ceci est donc un cheminement individuel et il n'y a pas à prêter telle qualité naturelle et immuable à tel individu et ce, tout simplement parce que l'homme ne pourrait évoluer par l'expérience si les qualités étaient immanentes. De mêmes si ces qualités étaient naturelles, alors tout le monde pourrait les éprouver, ce qui infirmerait l'idée que nous sommes des individus uniques. Toute conduite est donc l'interaction entre la nature humaine et l'environnement social. Comme le décrit Joëlle Zask :
la conscience est un événement naturel, la pensée une fonction organique, la liberté naturelle procède d'un formalisme, la dignité une fin instrumentale, et l'organisme humain ne développe ses aptitudes que par l'éducation et la socialisation.
Nulle qualité psychologique naturelle donc, toutes nos aptitudes réflexives ne sont que le résultat d'interactions avec le milieu social dans lequel nous nous trouvons. Nous ne pouvons donc être justes si nous partons du principe que c'est une disposition naturelle. Et si nous le sommes grâce à l'expérience ce ne sera que lors de circonstances précises, ce ne sera donc pas un état permanent. Et si nous ne sommes justes qu'à un moment précis ce n'est ni une qualité ni un état mais un événement qui tiendra davantage d'un "agir" ou d'un "faire" plutôt que d'un "être" me semble-t-il.