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Le végétarisme et ses travers

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4 participants

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Je reconnais qu'il est difficile de parler de l'alimentation en d'autres termes que de recettes, de bon, de pas bon, de super bon; ils y en a même qui disent: " oh, c'est trop bon, c'est une tuerie...!!!!"

Sauf que le but premier de l'alimentation, c'est quand-même bien de : se restaurer, au restaurant ou ailleurs. Or, la quasi totalité de la nourriture ingurgitée aujourd'hui 11 mars 2016 , en France, produira plus de troubles qu'elle ne restaurera le mangeur. C'est une tuerie, en effet. Plutarque, je crois, disait : la médecine tue longtemps. Je prédis que l'alimentation va faire mieux.


Ceci dit, manger de la volaille me paraît être un bon compromis quand on veut manger de la viande. Et vous avez raison, prélever soi-même est plus digne que de céder au packaging dans les "rayons de la mort"

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Les chaînes alimentaires sont des éléments essentiels de l'équilibre des écosystèmes naturels ou domestiques. Les populations animales ne savent pas s'auto-réguler. Il faudrait limiter la consommation en protéines animales, qui ne sont pas bonnes en excès pour la santé et qui produisent des gaz à effet de serre (en évitant, autant que possible, de faire souffrir les animaux) et en introduisant des substituts gustatifs et moins chers (on sait aujourd'hui produire industriellement des protéines animales, extraire des protéines à partir de microalgues, ou à partir d'insectes… sans en arriver à un monde comme celui décrit dans "Soleil vert" en limitant la démographie et en respectant les équilibres naturels).

Il y a ensuite la croyance à la réincarnation qui est un vrai problème comme se le posait déjà Pythagore :

« Le ciel et tout ce qu’on voit au-dessous de lui, la terre et tout ce qu’elle contient, changent de formes. Nous aussi, portion de ce monde, nous changeons ; et, comme nous avons une âme vagabonde qui peut, de notre corps, passer dans le corps des animaux, laissons en paix et respectons l’asile où vivent les âmes de nos parents, de nos frères, de ceux que nous aimions, des âmes d’hommes, enfin : prenons garde de faire des festins de Thyeste. Comme il se fait d’horribles goûts, comme il se prépare à verser un jour le sang humain, celui qui égorge de sang-froid un agneau, et qui prête une oreille insensible à ses bêlements plaintifs ; celui qui peut sans pitié tuer le jeune chevreau et l’entendre vagir comme un enfant ; celui qui peut manger l’oiseau qu’il a nourri de sa main ! Y a-t-il loin de ce crime au dernier des crimes, l’homicide ? N’en ouvre-t-il pas le chemin ? Laissez le bœuf labourer, et ne mourir que de vieillesse ; laissez les brebis nous munir contre le souffle glacial de Borée, et les chèvres présenter leurs mamelles pleines à la main qui les presse. Plus de rêts et de lacs, plus d’inventions perfides ; n’attirez plus l’oiseau sur la glu, ne poussez plus le cerf épouvanté dans vos toiles, ne cachez plus, sous un appât trompeur, la pointe de l’hameçon. »
Livre XV, Métamorphoses, Ovide.

Pour ceux que cela ferait sourire je leur dirais : ne pensez vous pas que les papillons se souviennent de leur passé de chenille, ou que mes animaux domestiques et mes proches sont imprégnés de ma pensée et de mes sentiments ? A ce sujet je comprend kercoz qui n'aime pas tordre le coup de ses poules, mais s'il a un coq pour avoir des poussins, les voisins apprécient-ils le chant du coq tôt le matin ?

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Il s'agissait de vous faire un clin d'œil, car je trouve que vous avez souvent une tournure littéraire pour traiter les questions philosophiques et que les philosophes littéraires sont malheureusement rares. Il y a parfois plus de philosophie dans deux lignes de René Char que dans une page de "L’Introduction à la métaphysique des mœurs".

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On  peut être végétarien pour des raisons diététiques ou économiques, mais on l'est aussi pour des raisons morales, parce qu'on condamne le comportement carnivore. Pour un ati-spéciste ce comportement s'apparente à un comportement cannibale. C'est alors qu'intervient les discussions philosophiques et anthropologiques sur ce sujet.
Faut-il juger le comportement carnivore comme tel ou relativement à ses conséquences ? Comment serais-je végétarien alors que je donne des aliments carnés à mon chien ? La chasse se justifierait par le fait que les populations animales ne s'autorégulent pas, l'élevage par le fait qu'il joue un rôle conservateur. La population sauvage des poules de Marans ne serait sans doute pas aussi grande que celle d'élevage.

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