Bonjour,
Dans Le Paradis de Dante (Chant 28), on lit les vers suivants :
traduits ainsi par Jacqueline Risset :
Voici en note ce qu'écrit Jacqueline Risset : "la béatitude se fonde sur l'acte de la vision, non sur l'amour, qui vient après (sur l'acte intellectif, non sur l'acte d'amour). Dante choisit le courant rationnel de la philosophie scolastique."
Ce que je ne comprends pas, c'est que Dante choisit de donner à Bernard de Clairvaux une place de choix : c'est avec lui que se termine la Divine Comédie (il apparaît aux chants 31 et 33). Pourquoi cet hommage alors qu'il me semble que Bernard de Clairvaux a combattu le courant rationnel de la philosophie scolastique, et en particulier Abélard ? Ce dernier n'apparaît d'ailleurs nulle part dans la Divine Comédie.
Certains d'entre vous ont-ils des éclaircissements ?
Dans Le Paradis de Dante (Chant 28), on lit les vers suivants :
e dei saper che tutti hanno diletto
quanto la sua veduta si profonda
nel vero in che si queta ogne intelletto.
Quinci si può veder come si fonda
l'esser beato ne l'atto che vede,
non in quel ch'ama, che poscia seconda;
e del vedere è misura mercede,
che grazia partorisce e buona voglia :
cosi di grado in grado si procede.
traduits ainsi par Jacqueline Risset :
tu dois savoir que tous ont de la joie
selon que leur vue va plus profond
dans la vérité où tout esprit s'apaise.
On peut voir par là comment se fonde
l'être bienheureux dans l'acte de voir,
non dans celui d'aimer, qui vient en second ;
et le voir se mesure au mérite,
qui engendre la grâce et le bon vouloir :
ainsi on avance de degré en degré.
Voici en note ce qu'écrit Jacqueline Risset : "la béatitude se fonde sur l'acte de la vision, non sur l'amour, qui vient après (sur l'acte intellectif, non sur l'acte d'amour). Dante choisit le courant rationnel de la philosophie scolastique."
Ce que je ne comprends pas, c'est que Dante choisit de donner à Bernard de Clairvaux une place de choix : c'est avec lui que se termine la Divine Comédie (il apparaît aux chants 31 et 33). Pourquoi cet hommage alors qu'il me semble que Bernard de Clairvaux a combattu le courant rationnel de la philosophie scolastique, et en particulier Abélard ? Ce dernier n'apparaît d'ailleurs nulle part dans la Divine Comédie.
Certains d'entre vous ont-ils des éclaircissements ?