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Pourquoi faisons-nous le bien ?

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papillon
JimmyB
Silentio
Nash
8 participants

descriptionPourquoi faisons-nous le bien ? EmptyPourquoi faisons-nous le bien ?

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Bonsoir à tous.
Voilà, la question qui est le titre de ce sujet est une question que je me pose depuis un certain temps, je la précise/développe un peu : d'où cela vient-il que nous ayons une tendance (pour la majorité d'entre nous, dans des conditions de vie "normales") à faire le bien, que le bien soit érigé comme meilleur que le mal (cela paraît bête dit comme ça, mais le langage est ainsi fait).
Je connais plusieurs interprétations de ceci :
- interprétation chrétienne (Dieu bon, le mal existe sur Terre, à l'Homme de le combattre pour mériter le salut).
- interprétation nietzschéenne (cf. la Généalogie de la morale que vous connaissez plus que moi) qui dit (en très gros et très vite) que la valeur des bonnes actions (au sens chrétien) et l'émergence de la mauvaise conscience sont le fruit du ressentiment des faibles envers les forts.
- interprétation socio-politique : nos dirigeants successifs ont jugé qu'éduquer le peuple dans ce sens (celui de la morale) était le seul moyen de garantir la paix sociale.
Bien, là où cela me pose problème, c'est que j'aime bien trouver un sens à ce que je fais. La première interprétation est trop transcendante, et inaccessible, d'une certaine manière au raisonnement : il est très malaisé d'y trouver un sens clair tant la théologie nous dépasse par sa complexité. La deuxième et la troisième ne me satisfont pas non plus : j'entends par là que, bien que ce soit peut-être "la" vérité, je trouve cela absolument désolant de penser que le bien n'est pas VRAIMENT meilleur que le mal.
Voilà pourquoi je me tourne vers vous : connaissez vous d'autres ouvrages proposant d'autres interprétations ? Avez-vous vous-mêmes une idée sur la question (auquel cas je ne demande qu'à en discuter) ?


Au plaisir de vous lire.

descriptionPourquoi faisons-nous le bien ? EmptyRe: Pourquoi faisons-nous le bien ?

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Pourriez-vous déjà commencer par nous dire ce qu'est le bien, puis ce qu'est faire le bien ?

descriptionPourquoi faisons-nous le bien ? EmptyRe: Pourquoi faisons-nous le bien ?

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Hmmmm je vais déjà être piégé...;) 
Allez, je tente :
J'entends par bien tout ce qui est perçu comme tel par notre civilisation/le christianisme (c'est assez proche).
C'est-à-dire ne pas faire de mal (au sens physique, mental, ou des intérêts) à qui que ce soit, être relativement gentil, humble, serviable, aimable, non-violent, bref... vous voyez ce que je veux dire, j'en suis sûr.
Ma question : ces "qualités" en sont-elles vraiment, y a-t-il une réelle raison, non transcendante du fait qu'elles sont vues comme qualités ?

descriptionPourquoi faisons-nous le bien ? EmptyRe: Pourquoi faisons-nous le bien ?

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Pensez-vous réellement que seule notre civilisation pense aux concepts de bien et de mal ? Seul le christianisme ?

descriptionPourquoi faisons-nous le bien ? EmptyRe: Pourquoi faisons-nous le bien ?

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Nash, ce que vous entendez par "Bien", pour rester dans le domaine de la philosophie, semble correspondre à la vertu (par extension aux vertus) et le "Mal" au vice (les vices). Vous seriez bien inspiré de lire des moralistes anglais et français. Pour poursuivre l'analogie, votre homme normal n'est pas sans faire penser à la figure de l'honnête homme.
Nash a écrit:
- interprétation socio-politique : nos dirigeants successifs ont jugé qu'éduquer le peuple dans ce sens (celui de la morale) était le seul moyen de garantir la paix sociale.

L'on pourrait vous objecter, afin de rendre cette interprétation davantage satisfaisante, que les dirigeants, en supposant qu'ils puissent manipuler à leur guise le "peuple" telle une pâte à modeler nécessite néanmoins que les mœurs, les passions voire les sentiments moraux de celui-ci soient déjà présents en son sein avant l'exploitation par le sommet en vue de la concorde. Ces sentiments moraux, indissociables de la nature humaine, ne seraient ainsi aucunement artificiels ni créés de toutes pièces par nos dirigeants via des méthodes d'ingénierie sociale.

Nash a écrit:
Ma question : ces "qualités" en sont-elles vraiment, y a-t-il une réelle raison, non transcendante du fait qu'elles sont vues comme qualités ?

Le droit naturel (je vous conseille Droit naturel et histoire de Leo Strauss) et la loi naturelle sont des concepts semblant répondre à vos attentes.

PS : votre pseudonyme est-il un hommage à l'économiste John Nash ?
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