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La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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PhiPhilo
BOUDOU
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Vangelis
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shub22
11 participants

descriptionLa théorie sur la conscience de Dehaene en question - Page 48 EmptyRe: La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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Bref, si vous voulez dire que l'existence du moi est problématique, vous devez suggérer que le moi est une illusion. Dans l'illusion, en effet, ce qui est en jeu n'est pas, directement, la perception mais, indirectement, la croyance en la possibilité d'une perception (Freud précisera : le désir de croire en une perception possible)D'où, tandis que tous les êtres sensibles sont susceptibles d'être victimes d'hallucination, seuls les êtres "pensants" (c'est-à-dire les hommes et "les êtres qui leur ressemblent"), en tant qu'ils sont capables d'avoir des croyances, peuvent être dits avoir des illusions. Raison pour laquelle l'illusion est compatible avec le doute ou l'hésitation, tandis que l'hallucination emporte adhésion sans réserve


C'est PhiPhilo qui est cité ci-dessus.

Illusion ou fiction ou réalité imaginaire du point vue culturel (théorie fausse du Monde 3), mais hallucination du point de vue psychobiologique/neuropsychologique (Mondes 1 et 2).

descriptionLa théorie sur la conscience de Dehaene en question - Page 48 Emptyla conscience suit-elle l'individuation ?

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si oui n'est-il pas nécessaire de prendre la question de l'individuation comme premier moment de connaissance de la conscience




P.S bonjour à tout.es, ayant lu vos diverses participations depuis plus d'un an, il me semblait que cette question pouvait être posée...

descriptionLa théorie sur la conscience de Dehaene en question - Page 48 EmptyRe: La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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si oui n'est-il pas nécessaire de prendre la question de l'individuation comme premier moment de connaissance de la conscience ?


Vous voulez sans doute dire "naissance de la conscience".
Le mot "individuation" a été popularisé par C.G. Jung, mais (si je ne me trompe) il concerne plutôt le développement psychologique qui permet à l'adulte "en construction" de se former une personnalité propre capable d'esprit critique à l'égard de l'opinion, de la tradition... et capable surtout d'identifier ses propres projections sur les autres (révélées par le transfert lors de la psychanalyse).
Il me semble que la naissance de la conscience est plus précoce et se fait sous l'action de la Culture dès lors que l'on prononce notre nom et prénom, que l'on nous met face à un miroir en nous demandant ce que nous y voyons...

descriptionLa théorie sur la conscience de Dehaene en question - Page 48 EmptyRe: La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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PhiloGL vous écrivez : "Vous voulez sans doute dire "naissance de la conscience".
Le mot "individuation" a été popularisé par C.G. Jung..."




Mais non pas seulement, vous savez bien que l'individuation n'est que très tardivement reprise par la psychanalyse...




je parles de toutes les autres acceptions de l'individuation...






L’individuation est une notion partagée à juste titre (mais pas de même façons) par diverses intelligibilités :
 
-en biologie et en particulier l’embryologie : « le processus d’induction qui aboutit à la constitution de structures organiques complètes. »
 
-en linguistique : « Processus par lequel un groupe se caractérise face à un autre groupe grâce à des constances de l’activité langagière. »
 
-en philosophie : « réalisation d’une idée générale, d’un type, d’une espèce dans un individu. »
 
-en psychanalyse : « Processus de prise de conscience de l’individualité profonde, décrit par Carl Gustav Jung. »
 
-en sociologie : un processus social apporté par Georg Simmel pour expliquer la formation de l’individualité par l’entrecroisement des cercles sociaux.
 
(Référencement tiré de l’article « individuation » de Wikipédia, un conseil : lire tout l’article.)
 
Aparté : De ces diverses acceptions de l’individuation, il est très édifiant de retrouver des correspondances sémantiques et surtout gnoséologiques car l’entrecroisement des diverses formes d’intelligibilités du réel fini souvent par positionner le lieu propre d’une notion…
 
Pour mieux percevoir ce que cette notion recouvre, il est indispensable de prendre dans la composition même des savoirs ce qu’elle soulève comme questionnement et par suite de réflexions…
 
1/ En biologie embryonnaire, l’individuation décrit la conformation des diverses fonctionnalités d’un corps en acquisition de son autonomie vitale…potentiellement consciente…(débat sur l’IVG )
 
2/ En linguistique l’individuation postule une série de phonèmes stéréotypes de référence pour passer de la signification – » au sens et donc d’identifier telle réalité par telle locution, en s’attribuant consciemment l’appropriation d’un discours…(conscience et discours sont en recherche d’un sens commun)
 
3/ En philosophie l’individuation n’est pas seulement une représentation de la singularité, mais aussi de ses potentiels d’organisation et de participation de l’individu…donc elle est la première étape de la conscience personnelle…
 
4/ En psychologie l’individuation propose une lecture (ou relecture) des strates du vécu par coercition réciproque…donc ouvre à des notions :  de subconscient, d’inconscient, de moi et de surmoi etc.
 
5/ En sociologique l’individuation est admise comme une récurrence des phénomènes d’adaptabilités de l’individu au groupe et du groupe à l’individu…donc une tendance de conformité de la conscience privée à la conscience public (tissu culturel des normes et des lois tacites ou explicites) …
 
Nous voyons donc que certaines de ces acceptions de l’individuation, ne sont plus regardées comme principe de singularité issu de la matière constitutive de l’individu mais aussi par toutes les transductions que l’évolution des sociétés a proposé, reste que si il y a une base commune à toutes ces intelligibilités, elle doit se situer dans un dénominateur commun, c’est ce qui est possible de retrouver maintenant à partir d’une autre notion cœxtensive à celle de l’individuation, à savoir : la participation…
 
-Aparté- une des divisions fondamentales de la participation est son caractère active/passive, une autre est son organisation proportionnée à un moyen/fin et une autre encore requière qu’elle soit vu comme progressive/réversible…-fin de l’aparté-
 
Donc pour entrer dans une théorisation de l’individuation qui puisse rendre compte de ces diverses acceptions vu plus haut, il faut nécessairement « un mouvement continu », à savoir une participation…
 
1/ l’individuation embryonnaire est éclairée par la participation biologique en révélant : comment elle se stabilise, en soulignant sa forme dynamique, et en incorporant le potentiel additif des générations (épigénétique), puisque « participer » résume une stabilité de sa propre individualité par reproduction coopérative interpersonnelle et une attention aux diverses conditions d’adaptabilité biologique que chaque génération procure à l’évolution de l’espèce…
 
2/ la participation en linguistique s’établit aussi sur une relation entre individus, elle implique que le principe d’individuation soit toujours présent, d’une manière ou d’une autre, en chacune de ces relations (car en chaque effet l’on peut retrouver la cause), donc, la participation restitue à l’individuation son caractère de concomitance lieu/temps par le dire en commun, qui implique de facto une hiérarchisation des relations participatives par le dialogue, soit au bien commun, soit à un bien relatif désigné par une communauté plus réduite (famille, groupe de travail, communautés sociales ou religieuses, etc) qui ont leur propre sémiologie participative au langage…
 
3/ la participation en philosophie apporte une mise en perspective de la diversité distinguée de la multiplicité que l’individuation (comme principe naturel) occasionne dans la répartition de la matière par la vie, qui est une prépondérance de la qualité sur la qualité, une immobilité du phénomène vital dans les trois mouvements d’individuation des corps, par la forme, la croissance et le lieu…la conscience résultante de l’harmonisation de ces trois mouvements opère la singularité de l’individu/personne…
 
4/ la participation en psychanalyse propose une suite de correspondances analogiques entre les symboliques du corps et  du psychisme, la détermination principale revenant à la matérialisation (manifestation globale) de la présence consciente de l’individu par le « je », c’est une individuation transitoire que le vécu provoque dans le psychisme conscient et inconscient (c’est-à-dire pour ce dernier, un apport mnésique non-évalué de la conscience)…
 
5/ la participation en sociologie occasionne aussi une résurgence de l’individuation en se plaçant dans chaque phénomène accidentel comme une réaction conditionnée par la qualité de l’individualité que l’on reconnaît dans l’autre (individu c’est-à-dire inconnu personnellement) . Dans ces cas très spécifiques de la participation, un individu se ressent le devoir et aussi le droit de participer à l’état d’un autre individu sous le rapport privilégié d’appartenir à un principe unique (espèce, groupe confessionnels, communes valeurs lieu de vie partagé etc.), c’est pourquoi la socialisation génère des normes d’entraides limitées se voulant être des délimitations participant à la protection des individus (les lois et les organismes publiques de santé par exemple)…


Mais cela révèle donc aussi la satisfaction dans l’entreprise d’un projet, avec cette occurrence que l’autorité sociale qui valide des projets diverses se doit aussi de vérifier qu’ils soient cohérents avec la fin ultime de cette société…d'où la question problématique de l'appropriation de la "conscience" par les sciences cognitives et neurosciences...

descriptionLa théorie sur la conscience de Dehaene en question - Page 48 EmptyRe: La théorie sur la conscience de Dehaene en question

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d'où la question problématique de l'appropriation de la "conscience" par les sciences cognitives et neurosciences...


Donc, tout votre développement se résume par : une critique du scientisme (une de plus). Ce qui clôt la discussion.
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