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Autour d'une pensée de l'existence

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Dienekes
aliochaverkiev
Vangelis
Crosswind
Arcturus
9 participants

descriptionAutour d'une pensée de l'existence - Page 21 EmptyRe: Autour d'une pensée de l'existence

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Vangelis a écrit:
Arcturus a écrit:
Le salaud chez Sartre c'est celui qui se fuit lui-même.

Je ne vois pas bien comment on peut définir le salaud Sartrien avec la fuite de soi-même, puisque la notion de soi-même est déjà le résultat d'une néantisation d'un en-soi et qui ne définit en rien, ni le salaud, ni le lâche. Ce n'est que la manière dont nous nous positionnons face à cette néantisation qui peut définir le lâche et le salaud.

désolée je ne comprends rien à cette phrase "la notion de soi-même est déjà le résultat d'une néantisation d'un en-soi" Si vous pouviez définir "soi-même" et "néantisation d'un en-soi"...

descriptionAutour d'une pensée de l'existence - Page 21 EmptyRe: Autour d'une pensée de l'existence

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Vangelis a écrit:
Arcturus a écrit:
Le salaud chez Sartre c'est celui qui se fuit lui-même.

Je ne vois pas bien comment on peut définir le salaud Sartrien avec la fuite de soi-même, puisque la notion de soi-même est déjà le résultat d'une néantisation d'un en-soi et qui ne définit en rien, ni le salaud, ni le lâche. Ce n'est que la manière dont nous nous positionnons face à cette néantisation qui peut définir le lâche et le salaud.
Arcturus a écrit:

Soit je me décide responsable de ma vie, soit, tel le salaud (selon Sartre) je ne me déclare pas responsable de ma vie.

Vous faites un énorme contre sens !

Pour Sartre il ne peut y avoir que deux types de personnes, les lâches et les salauds. Les lâches sont ceux qui nient leur liberté en disant : je n'avais pas le choix.
Ainsi ceux qui ne se déclarent pas responsables sont des lâches et non des salauds.
Ensuite, le salaud Sartrien est celui qui nie aussi sa liberté mais d'une autre façon. Les salaud sont ceux qui disent : mon acte était nécessaire.
Et l'on voit bien ici que la négation de la liberté est toute dans cette nécessité affirmée.

Celle liberté est implacable puisque nous ne pouvons être que lâche ou salaud.



 Je ne vois pas où se trouve le "contre sens"; en quoi ce que j'écris est un contresens; je vois là, de votre part, un JUGEMENT que rien ne vient démontrer.

je ne comprends pas comment vous pouvez écrire que, pour Sartre, il n' y a que deux types de personnes : des  lâches et des salauds. Ainsi selon vous chacun d'entre nous, selon Sartre, serait soit un lâche, soit un salaud ? non là je ne vous comprends pas; pas du tout.

descriptionAutour d'une pensée de l'existence - Page 21 EmptyRe: Autour d'une pensée de l'existence

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Arcturus a écrit:
Vangelis a écrit:

Je ne vois pas bien comment on peut définir le salaud Sartrien avec la fuite de soi-même, puisque la notion de soi-même est déjà le résultat d'une néantisation d'un en-soi et qui ne définit en rien, ni le salaud, ni le lâche. Ce n'est que la manière dont nous nous positionnons face à cette néantisation qui peut définir le lâche et le salaud.

Désolée je ne comprends rien à cette phrase "la notion de soi-même est déjà le résultat d'une néantisation d'un en-soi" Si vous pouviez définir "soi-même" et "néantisation d'un en-soi"...

L'être humain ne peut pas coïncider avec lui-même car cette coïncidence ferait disparaître ce "lui-même". En effet, il faudrait admettre que ce que vise la conscience et l'être qui a conscience de cette visée ne font qu'un. En d'autres termes, il faudrait concevoir - par exemple -  que lorsque j'ai conscience de cet arbre dans le prés, alors je suis cet arbre ; ce qui est évidement faux.
De la même manière, le "je" dans : je pense donc je suis, n'est pas le même, sinon le je attribut serait le même que le je sujet et l'implication (le donc) serait réduite à rien. Le néant est la mise en question de l’être par l’être. Sans ce néant, sans cette distance aucune question, aucune connaissance ne serait possible. Ainsi on ne peut pas être ceci ou cela, on ne peut que jouer à l'être (cf. Le garçon de café chez Sartre). Donc quand vous dites que l'homme se fuit lui-même, non seulement cela ne renseigne en rien le lâche et le salaud, mais en plus c'est impossible. Impossible parce qu'il est toujours autre que ce qu'il est, et que cette condition il ne peut la fuir (cf. p 97, citée plus bas).

Je vous donne un résumé (en très gros) du mouvement Sartrien à partir de ses propres citations et la page correspondante :

Sartre, L'être et le néant - Edit Tel a écrit:

p29 - La conscience est un être pour lequel il est dans son être question de son être en tant que cet être implique un être autre que lui.

p67 - C‘est précisément la conscience d’être son propre avenir sur le mode du n’être pas que nous nommerons l’angoisse.

p78 - Ainsi fuyons-nous l’angoisse en tentant de nous saisir du dehors comme autrui ou comme une chose.

p79 - Ce pouvoir néantisant néantit l’angoisse en tant que je la fuis et s’anéantit lui-même  en tant que je la suis pour la fuir. C’est ce qu’on nomme la mauvaise foi.
                        Je fuis l'angoisse en me prenant pour une chose en-soi qui contemplerait son angoisse. Ainsi, je place du néant entre ma mauvaise foi et l'angoisse.

p83 - la mauvaise foi ne vient pas du dehors de la réalité humaine.

p97 - Que signifie, dans ces conditions, l’idéal de sincérité sinon une tâche impossible à remplir et dont le sens est en contradiction avec la structure de ma conscience ?



Sur votre contre-sens :
Arcturus a écrit:
Vangelis a écrit:

Vous faites un énorme contre sens !

Pour Sartre il ne peut y avoir que deux types de personnes, les lâches et les salauds. Les lâches sont ceux qui nient leur liberté en disant : je n'avais pas le choix.
Ainsi ceux qui ne se déclarent pas responsables sont des lâches et non des salauds.
Ensuite, le salaud Sartrien est celui qui nie aussi sa liberté mais d'une autre façon. Les salaud sont ceux qui disent : mon acte était nécessaire.
Et l'on voit bien ici que la négation de la liberté est toute dans cette nécessité affirmée.

Celle liberté est implacable puisque nous ne pouvons être que lâche ou salaud.

Je ne vois pas où se trouve le "contre sens"; en quoi ce que j'écris est un contresens; je vois là, de votre part, un JUGEMENT que rien ne vient démontrer.

je ne comprends pas comment vous pouvez écrire que, pour Sartre, il n' y a que deux types de personnes : des  lâches et des salauds. Ainsi selon vous chacun d'entre nous, selon Sartre, serait soit un lâche, soit un salaud ? non là je ne vous comprends pas; pas du tout.


Vous faites un contre-sens parce que fuir ses responsabilités n'est pas l'apanage unique du salaud. Pourquoi d'après-vous Sartre fait-il le distinguo entre le lâche et le salaud ??
Et ce n'est pas mon jugement comme vous dites, ce sont les propres mots de Sartre ! Dienekes vous a donné la référence, mais il est visible que vous ne l'avez pas consultée. Vous la trouverez ci-dessous :

Sartre, L'existentialisme est un humanisme - Edit Folio,p 70 a écrit:

Les uns qui se cacheront, par l'esprit de sérieux ou par des excuses déterministes, leur liberté totale, je les appellerai lâches ; les autres qui essaieront de montrer que leur existence était nécessaire, alors qu'elle est la contingence même de l'apparition de l'homme sur la terre, je les appellerai salauds.

Ainsi, quel serait le troisième homme ?

Je cite toujours Sartre :
Sartre, L'être et le néant - Edit Tel, p 97 a écrit:

Que signifie, dans ces conditions, l’idéal de sincérité sinon une tâche impossible à remplir et dont le sens est en contradiction avec la structure de ma conscience ?

descriptionAutour d'une pensée de l'existence - Page 21 EmptyRe: Autour d'une pensée de l'existence

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Vangelis a écrit:

Sur votre contre-sens :
Arcturus a écrit:
Vangelis a écrit:

Vous faites un énorme contre sens !



Vous faites un contre-sens parce que fuir ses responsabilités n'est pas l'apanage unique du salaud. 

 Ce n'est pas cela que l'on appelle contresens. L'opposé, en logique de "fuir ses responsabilités est le fait du salaud" est "fuir ses responsabilité n'est pas le fait du salaud". Or si, c'est bien le fait du salaud. Il ne s'agit pas d'un contresens mais d'un défaut de précisions, car il fallait ajouter, à salaud, le lâche. Ne cédez pas si facilement au désir de décrédibiliser votre interlocutrice.

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Et ce n'est pas mon jugement comme vous dites, ce sont les propres mots de Sartre ! Dienekes vous a donné la référence, mais il est visible que vous ne l'avez pas consultée. Vous la trouverez ci-dessous :

Sartre, L'existentialisme est un humanisme - Edit Folio,p 70 a écrit:

Les uns qui se cacheront, par l'esprit de sérieux ou par des excuses déterministes, leur liberté totale, je les appellerai lâches ; les autres qui essaieront de montrer que leur existence était nécessaire, alors qu'elle est la contingence même de l'apparition de l'homme sur la terre, je les appellerai salauds.

Ainsi, quel serait le troisième homme ?

Je cite toujours Sartre :
Sartre, L'être et le néant - Edit Tel, p 97 a écrit:

Que signifie, dans ces conditions, l’idéal de sincérité sinon une tâche impossible à remplir et dont le sens est en contradiction avec la structure de ma conscience ?




Encore une fois j'ai lu cet extrait. Quoi que vous en pensiez je ne vois pas en quoi cela infirme mon jugement. Il y a un troisième homme, celui qui ne se cache pas, celui qui accepte la contingence de la vie. Même si l'idéal est impossible à atteindre (comme tout idéal) cela ne vous classe pas d'autorité parmi les lâches et les salauds. Vous croyez sérieusement que Sartre se classait parmi les lâches ou les salauds, vous croyez sérieusement qu'il classait Simone de Beauvoir  parmi les lâches et les salauds? Quand on connaît ses engagements politiques, vous croyez qu'il classait sérieusement les révolutionnaires  de 1968 parmi les lâches et les salauds ? ou encore les Juifs de la Shoah parmi les lâches et les salauds ? Non ça ne tient pas la route votre assertion. Il y a  bien un troisième homme. C'est une question de bon sens. Ne cédez pas au désir d'avoir raison à tout prix, vous pouvez parfois vous tromper. Cela croyez-moi ne remet pas en cause votre crédibilité à mes yeux.


Je note les reste de votre intervention. 

Mais je traite ici de l'existentialisme et non de Sartre. Votre compétence quant à l'œuvre de Sartre est un atout pour moi  et les lecteurs si vous acceptiez d'enrichir les connaissances  de tous par le don bienveillant de votre savoir.
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