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Critique de la raison pure

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descriptionCritique de la raison pure - Page 48 EmptyRe: Critique de la raison pure

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Page 214 à 216.

Précisions de Kant quant à quelques définitions.

Déduction métaphysique : démonstration de l'origine a priori des catégories par leur parfait accord avec les fonctions logiques universelles de la pensée (table des jugements).

Déduction transcendantale : démonstration de la possibilité des catégories comme connaisances a priori des objets d'une intuition.

Synthèse de l'appréhension : réunion du divers dans une intuition empirique.

Perception : conscience empirique de cette intuition empirique; c'est la réunion du divers (synthèse de l'appréhension) qui rend cette perception possible.

L'unité de la synthèse (l'unité donc de la réunion du divers dans l'intuition empirique) est donnée a priori. Cette unité synthétique est soumise aux catégories.

Prenons l'exemple de la perception d'une maison. Il y a appréhension du divers et réunion de ce divers [le divers constitué par chaque partie de la maison est réuni en  la "maison"] en une unité nécessaire (de l'espace avec l'intuition sensible qui lui correspond). Cette unité a son siège dans l'entendement, cette unité constitue la catégorie de la quantité.

descriptionCritique de la raison pure - Page 48 EmptyRe: Critique de la raison pure

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Se pose cette question, formulable sous les formes suivantes :

Comment peut-on connaître a priori, par l’intermédiaire des catégories, des objets qui ne se donnent qu'à nos sens?
Comment est-il possible de prescrire à la nature sa loi ?
Comment comprendre que la nature doive se régler sur les catégories ?
Comment les catégories peuvent déterminer a priori la liaison du divers de la nature sans tirer de celle-ci cette liaison ?

En fait les phénomènes ne sont que des représentations des choses en soi, inaccessibles à la connaissance humaine. En tant que simples représentations  ils ne sont soumis qu'au pouvoir des catégories. Nous revenons ici à notre image du verre "cogné" par un objet qui lui est extérieur. L'onde qui se propage à travers le verre n'est pas évidemment pas l'objet qui a "cogné" le verre, il n' y a aucune homogénéité entre l'objet et l'onde bien sûr, l'un n'est pas l'autre. L'onde elle-même est réglée par la nature du verre et non par la nature de l'objet extérieur. Il en est de même de l’esprit humain. Il subit dans l'expérience une perturbation interne  qui n'est en rien identique à ce qui est à l'origine de cette perturbation. Cette perturbation interne est réglée par les lois de l'esprit humain et non par les lois de la chose en soi.

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Conclusion de l'analytique des concepts (page 218 à 220).

Nous ne pouvons penser nul objet que par l’intermédiaire des catégories.
Nous ne pouvons connaître nul objet que par l'intermédiaire des intuitions.
"Par conséquent nulle connaissance a priori ne nous est possible que celle qui est exclusivement connaissance d'objets d'expérience possible".

Fin  de l'analytique des concepts.



Note sur le sens du mot spontanéité (source : Kant-Lexikon de Rudolf Eisler) :

La spontanéité est une action qui procède d'un principe interne. Elle est la faculté de produire soi-même des représentations.

descriptionCritique de la raison pure - Page 48 EmptyRe: Critique de la raison pure

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Avant de continuer avec l'Analytique des principes je fais un bref retour sur le chapitre précédent (analytique des concepts) avec un résumé du livre de Jacques Rivelaygue sur cette question (leçons de métaphysique).

L'entendement est la faculté de relier, de synthétiser. "Penser c'est juger". Cette thèse s'appuie sur l'unité de l'entendement ou de la conscience. L'entendement est le lieu même de l'unification. L'entendement (ou la conscience) est synthèse.

Les concepts a priori, les catégories, ne sont pas conscients au moment où on les emploie. La catégorie est le concept intellectuel pur et ce concept pur n'est pas dans notre représentation. Ce concept pur  est simplement la condition de possibilité de cette représentation.

C'est la même fonction qui donne unité aux jugements  et aux représentations dans l'intuition. La catégorie est ce qui rend possible le jugement c'est-à-dire la synthèse de deux concepts, elle est aussi la synthèse de l'intuition sensible. Ce qui sert de synthèse aux concepts est aussi ce qui sert de synthèse aux représentations sensibles pour constituer l'expérience.

La conscience est le lieu des synthèses. Il y a identité entre synthèse et aperception. L’entendement est une fonction unifiante dont la conscience résulte. Si les représentations sensibles doivent être conscientes  alors elles doivent être synthétisées selon les règles de l'entendement.

Les catégories sont des règles de synthèse, des formes, elles ne créent pas un objet. Pour qu'il y ait connaissance il faut que ces règles aient quelque chose à synthétiser car elles ne sont que des formes vides. Elles ont besoin de quelque chose qui vienne de l’expérience.


L'expérience possible  est la définition des conditions qui doivent être remplies pour qu'il y ait expérience, pour que des objets soient pensés. Pour déterminer ces conditions, il faut faire abstraction du contenu de l'expérience et ne retenir que les propriétés qui se retrouvent dans tous les objets. Il faut former un concept d'objet en général. Un objet sera constitué comme tel quand il sera pensé selon les catégories (quantité, qualité, etc.). L'ensemble des règles qui constitue l'objectivité est l'objet transcendantal = X.

"Les conditions de possibilité de l'expérience sont aussi les conditions des objets de l'expérience".

L'imagination transcendantale ce sont les catégories s'appliquant au temps pur. Les catégories prennent comme matière de leur synthèse le temps pur. Ainsi l'idée de causalité signifie n'importe quel type de production de A par B qui temporalisée devient la succession nécessaire d'événements. La notion de quantité une fois temporalisée devient le nombre.

L'imagination transcendantale fait que les catégories se temporalisent, que les concepts a priori synthétisent l'intuition a priori, à savoir le temps. Montrer que les catégories peuvent s'appliquer au temps à l'intérieur du sujet lui-même et en faire la synthèse est l'objet de la déduction subjective. Cette synthèse des formes entraîne ensuite celle des contenus : déduction objective.

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L'imagination pure est capable de penser la succession des moments (le temps) soit comme succession objective (un événement succède à un autre) soit comme simultanéité (perception progressive d'une maison, de sa droite à sa gauche par exemple).

Elements en présence :

       L'intuition, la perception
       L'imagination (action des catégories sur le temps)
       L'entendement avec les catégories
       L'activité originairement synthétique de l’aperception

Le temps est la condition de tous les phénomènes (le sens externe  renvoie à l'intériorité de la perception, i.e. au sens interne, i.e. au temps). On ne prend conscience de quelque chose que dans le temps.

La déduction subjective fait l'objet des trois synthèses étudiées dans l'analytique des concepts :

       Synthèse de l'appréhension dans l'intuition
       Synthèse de la reproduction dans l'imagination
       Synthèse de la recognition dans le concept

Selon la déduction objective les objets de l'expérience se conforment a priori aux catégories. Les phénomènes ne pourraient  être perçus, on ne pourrait rien percevoir si cette perception n'obéissait pas aux catégories de l'entendement.

La difficulté de tout empirisme est de saisir comment des relations vont s'appliquer à des objets qui sont extérieurs à ces relations. Kant montre que la relation, i. e. la catégorie constitue les objets. De fait si la catégorie les constitue il n' y a plus de problèmes pour savoir comme ils se laissent synthétiser par elle. Tout repose sur la synthèse de l'appréhension : sans une synhèse par les catégories il n' y aurait pas d'objet, mais un continuum spatio-temporel. Tout objet doit obéir aux catégories pour pouvoir être perçu.


Pour Kant :

    Les relations précèdent les objets
    La conscience est synthèse
    Tous les phénomènes en tant qu'ils apparaissent sont soumis au temps.

Expérience (Kant-Lexicon) : l'expérience est, grâce à des formes de connaissance a priori, élaboration d'un donné de nature sensible.
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